Le ministre de la l’Economie – Bruno Le Maire – a ainsi regretté que la dépendance aux composants électroniques venus d’Asie, rende l’Europe « vulnérable ». Nous parlons ici de la pénurie mondiale de semiconducteurs, qui met à l’arrêt de nombreuses usines automobiles.

Une dépendance que Bruno Le Maire a qualifié « d’excessive et d’inacceptable », lors d’un point presse avec le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton. Sans forcément préciser les secteurs d’activités concernés, le Ministre de l’Economie a prévenu que la France et l’Europe, devaient « veiller au rachat d’entreprises stratégiques », par des concurrents étrangers.

Car si l’américain Nvidia est en passe d’avaler le britannique ARM, et le taïwanais GlobalWalfers a conclu un accord avec son concurrent allemand de Sitronic, ces deux opérations restent suspendues au feu vert de plusieurs autorités de la concurrence.

Bruno Le Maire propose donc que l’UE adopte « dès cette année », un nouveau Projet d’Intérêt Européen Commun (PIEC), dédié à l’électronique. Selon le ministre, la France a « identifié 18 projets » qui seraient éligibles au PIEC.

Car la pénurie de semiconducteurs entraîne de graves conséquences. L’Allemagne a baissé sa production automobile de 23% en janvier. Et General Motors et Ford annoncent des suspensions de productions dans plusieurs usines, occasionnant des pertes qui se chiffrent en milliard de dollars.

Si Joe Biden souhaite relancer la production de semiconducteurs aux Etats-Unis, la France va lancer une cellule de crise sur le sujet. Avec, pour objectif, une « meilleure allocation des composants », a expliqué Bruno Le Maire.