Et sur les 11 députés des Français de l’étranger, 3 ont obtenu des places d’honneur. 

Le premier d’entre eux : Pieyre-Alexandre Anglade, le député du Benelux a pris la présidence de la commission des affaires européennes. Une commission qui exerce un contrôle sur les activités européennes du Gouvernement. C’est ce qui la différencie des autres commissions, qui préparent l’examen et le vote des lois en séance publique. La CAEU entretient donc un dialogue direct et quasi permanent avec les institutions européennes. Elle s’attache aussi à éclairer les députés sur les enjeux européens, et porter les priorités françaises. Enfin, elle suit la transposition des directives européennes en droit français. Le délai imparti par les instances continentales sont en générale de l’ordre de 18 mois. Et si la commission des affaires européennes examinent 1 000 textes chaque année, ce sont, en moyenne, 20 lois par an qui sont votées. 

Le président de la CAEU est donc le pivot du dialogue politique entre la commission et le Parlement national. Il réceptionne alors les livres verts, blancs, et programme législatifs annuels, jusqu’aux propositions d’actes législatifs eux-mêmes. Il se charge ensuite de transmettre un avis motivé sur chacun des documents transmis. Le président d cela commission des affaires européennes doit donc connaître les rouages des parlements français et européens. Or il va avoir du pain sur la planche, avec 7% des textes toujours en attente de traitement. 

Et puis deux autres députés des Français de l’étranger sont vice-présidents du groupe Renaissance : Anne Genetet (Europe orientale, Asie et Océanie) et Marc Ferracci (Suisse). Ils sont placés sous la présidence d’Aurore Bergé, suite à la défaite de Christophe Castaner lors des Législatives. Ainsi, Anne Genetet et Marc Ferracci devraient se voir attribuer une mission ou thématique bien spécifique. Et si Anne Genetet entame un deuxième mandat avec l’entière confiance de ses collègues, Marc Ferracci, lui, est élu pour la première fois. Mais il dispose d’un double avantage : celui de maîtriser le parcours législatif, après avoir géré les relations entre Matignon et l’Assemblée sur les lois touchant aux volets sociaux. Mais aussi, en connaissant très bien Emmanuel Macron. Et pour cause, Marc Ferracci fût son témoin de mariage…