Israël a lancé l’opération « Rising Lion » contre l’Iran, malgré les appels à la retenue et la désescalade. L’État hébreux a bombardé des sites liés au nucléaire iranien, provoquant une riposte de la République islamique qui a envoyé des missiles en direction de Tel-Aviv. 78 personnes ont été tuées par l’armée israélienne, alors que 13 israéliens sont morts et 200 ont été blessés par les missiles iraniens. 

Et au coeur de cette escalade, le programme nucléaire iranien. Une nouvelle réunion était prévue dimanche entre l’Iran et les États-Unis, avant qu’Israël ne décide de frapper des centaines de sites militaires et nucléaires iraniens. Et pour justifier ces frappes, Tel Aviv affirme que Téhéran s’approche du « point de non-retour » vers la bombe atomique. Ce que le régime iranien dément, en défendant son droit à développer un programme nucléaire civil. L’Iran affirme également qu’il quittera la table des négociations si Israël poursuit ses attaques. 

Et au milieu de ce conflit, se trouvent les Français basés au Moyen-Orient. Car le passeport français n’immunise pas des blessures physiques, comme l’a rappelé la députée des Français du Moyen-Orient, Amélia Lakrafi, sur X. La rédaction des français.press a pu joindre la conseillère des Français de Tel-Aviv, Daphna Poznanski-Benhamou. Actuellement en déplacement hors d’Israël, elle confirme ne pas pouvoir rentrer, car « il n’y a pas d’avion ». Les frontières, comme l’aéroport, sont fermés. Un Comité de sécurité réunissant les élus consulaires doit se tenir en visioconférence, ce lundi. La députée des Français de la 5è circonscription – Caroline Yadan – a écrit aux Français résidant en Israël, soutenant clairement l’opération de l’armée israélienne, et le droit à Israël à se protéger. Plusieurs mesures ont été envoyées aux Français d’Israël, notamment l’envoi d’avertissements sur les téléphone squand il faut se rapprocher d’une chambre bétonnée, ou se mettre aux abris sous les meubles. Le consulat rappelle aussi sur son site qu’il est conseillé de suivre la situation et les consignes des autorités locales via le site internet ou l’application du Commandement du front intérieur.

Côté iranien, un millier de Français sont installés sur place. Et les situations sont très différentes entre les Franco-iraniens, et les Français expatriés. Le président du conseil consulaire de Téhéran, Armand Mimand, n’a pas voulu s’exprimer. Mais la consigne a été martelée de quitter le pays. Un message relayé sur le site du ministère des Affaires étrangères. La situation des deux prisonniers français, Cécile Kohler et Jacques Paris, inquiète Emmanuel Macron. La France les qualifie « d’otages d’Etat », alors qu’ils ont été arrêtés en mai 2022 pour « espionnage ». Comme eux, une vingtaine d’Occidentaux, sont actuellement retenus dans le pays.