Une nouvelle impasse s’ouvre donc pour la France, avec un troisième Premier ministre en vue, en moins d’un an. Et avec seulement 194voix pour, cela n’a pas suffit face aux 364 voix contres, pour maintenir la confiance au gouvernement en place. Pourtant, 10 des 11 députés des Français de l’étranger ont voté la confiance, à l’exception de Karim Ben Cheikh.
Mais pour autant, nos parlementaires n’étaient pas surpris du résultat à l’Assemblée, hier soir. Ils s’inquiètent simplement des conséquences que ce nouvel épisode de crise politique aura pour notre pays, en matière de budget, de guerre, ou encore de crise du financement de la dette. Ainsi, Frédéric Petit, député MoDem de la 7è circonscription dénonce « une manière lamentable » pour évincer le Premier ministre, façon « bac à sable ». Et il regrette que le problème soit « toujours là », et propose l’idée d’un préfigurateur, comme c’est le cas en Allemagne, pour négocier entre les partis et « trouver un accord préalable ». La députée Renaissance, Eléonore Carroit, espère que le prochain ministre trouvera des compromis avec le PS pour réaliser les 44 milliards d’€ d’économie dans le Budget de l’Etat. De son côté, Pieyre-Alexandre Anglade s’effare du nouveau moment d’instabilité qui s’ouvre. Et appelle les partis de Gouvernement à bâtir les conditions d’un compromis. Une analyse à l’instar du sénateur Ronan Le Gleut, inquiet face à l’augmentation de la dette, dans « des proportions insoutenable ».
Face à cela, certaines personnalités espèrent que le renversement du Gouvernement préfigurera le départ d’Emmanuel Macron. À l’instar de Jean-Lin Lacapelle, délégué national des Français de l’étranger pour le RN. Il estime que le chef de l’Etat « a décidé de rester dans l’aveuglement et dans le mépris des Français ». Et à gauche, la sénatrice Hélène Conway-Mouret regrette le temps perdu, avec les 8 mois du gouvernement Bayrou. Tout comme Karim Ben Cheikh, qui estime que « la chute de Bayrou sanctionne les coupes programmées dans les services consulaires, la réduction des bourses scolaires et des aides sociales ». Dans le même temps, le député est confiant dans l’avenir. Affaire à suivre…