Le 11 septembre 2001, les attentats perpétrés aux États-Unis et ses 3 000 victimes, marquaient un tournant dans l’Histoire contemporaine. Quatre Français font partie des victimes, et chaque année les commémorations rappellent l’ampleur de la tragédie partout dans le monde.
Pour mémoire, deux avions étaient détournés sur les tour jumelles par des terroristes d’Al-Qaïda, un troisième sur le Pentagone, et un dernier – destinés à la maison blanche – s’écrasait dans un champ en Pennsylvanie, après une lutte entre les passagers et les pirates de l’air. Le bilan était de 2 977 morts, dont 343 pompiers, 60 policiers et plus de 6 000 blessés. La réaction des États-Unis fût imminente, et dès le 7 octobre 2001, était lancée l’opération « Liberté immuable » contre les talibans et les bases d’Al-Qaïda en Afghanistan, accusées d’héberger Oussama Ben Laden. Il faudra attendre 20 ans, en août 2021 pour que les Occidentaux quittent Kaboul dans le chaos, et dans un pays repris par les talibans. Mais l’invasion de l’Afghanistan, puis celle de l’Irak – 2 ans plus tard pour renverser le régime de Saddam Hussein – redessineront la carte géopolitique du monde, et le combat contre le terrorisme international.
Et parmi les près de 3 000 victimes, quatre Français donc : Thierry Saada, Jean-Paul Vaudrey-Peignot, Jean-Claude Trouvé et Christophe Ramoni. Leurs familles ont, non seulement dû affronter le deuil, mais aussi le parcours administratif pour obtenir reconnaissance et indemnisation. La famille de Thierry Saada, trader à New-York avant les attentats, a été la seule à déposer plainte en France pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste ». Les autres ont bénéficié du soutien du consulat général de France à New-York, qui les a accompagné dans leur démarches auprès des fonds d’indemnisation américains et français. Ainsi, le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et autres infractions, ainsi que le September 11th Victim Compensation Fund (VCF) américain, ont permis d’indemniser les ayants droit. Même si, pourtant, pour beaucoup, l’argent ne comble pas le vide. Et les maladies liées à l’exposition aux poussières toxiques de Ground Zero continuent de faire des victimes. 67 000 dossiers sont déposés à ce jour.
Et si le 11 septembre est commémoré partout dans le monde, en 2025, les hommages prennent une dimension particulière, alors que le monde fait face à de nouvelles crises et que la mémoire des attentats s’inscrit dans une histoire plus large des violences terroristes. À New York, l’ambassade et le consulat général de France organisent une cérémonie officielle en présence de représentants français et américains, ainsi que des familles des victimes. En France, des hommages sont rendus dans plusieurs villes, notamment à Paris, où une gerbe est déposée devant l’ambassade des États-Unis. Et 24 ans après, cette date est gravée dans les mémoire, et son héritage nous rappelle l’importance de la vigilance, de la solidarité et de la justice.