Aujourd’hui, je voudrais m’entretenir avec vous sur un sujet qui me tient à cœur. Comment rayonner de la joie d’être chrétien. 

Notre nonagénaire de la CCFHK, Nicole, en a récemment écrit de très belles pages. J’en ai un secret désir et espoir avec son accord de les faire publier une autre fois, si une telle entorse aux règles est envisageable par la rédaction, mais c’est vraiment pour une bonne cause.

Ce dimanche est un dimanche missionnaire. Pour ma congrégation, Société de l’Apostolat Catholique (Sac), c’est aussi une occasion de rappeler les objectifs qui découlent du charisme de notre fondateur, Saint Vincent Pallotti. 

Le prêtre du diocèse de Rome (1795-1850) Pallotti a lancé la coordination missionnaire entre prêtres, religieux et laïcs pour les faire coopérer. Voici le courrier que j’ai reçu du secrétariat de la maison générale de la congrégation qui se trouve à Rome.

 

Cher confrère,

C’est avec une grande joie que je partage le Message ci-joint pour le Dimanche Missionnaire Pallottin 2025, prévu le 5 octobre.

Ce message est désormais disponible dans toutes les langues officielles : italien, anglais, allemand, polonais, français, portugais et espagnol.

Je vous demande, avec soin et dévouement, de commencer à le diffuser largement afin que tous les missionnaires y aient accès et que, ce dimanche, nos confrères puissent utiliser ce matériel dans leurs homélies ou dans d’autres activités d’animation missionnaire dans les paroisses, les communautés, les écoles et autres lieux.

En accord avec le thème de l’Année Sainte Pallottine et de l’Année Jubilaire, le message met l’Espérance au premier plan et, à travers le témoignage de tant de missionnaires, nous inspirera à être de véritables Témoins de l’Espérance partout dans le monde !

Je vous souhaite une agréable lecture, réflexion et mission !

Dans le Christ, Apostolo dell’Eterno Padre

Pé. Daniel Luz Rocchetti SAC

Casa Generalizia della Società dell’Apostolato Cattolico

Padri e Fratelli Pallottini

Place San Vincenzo Pallotti, 204

I – 00186 Roma Italie

 

C’est le contenu de la lettre qui m’a convaincu de faire un podcast. D’ordinaire, je suis assez discret sur mon identité religieuse, ce n’est pas en cette qualité que j’ai été appelé à Hong Kong, même si c’est avec cette identité que je suis inséparablement prêtre et missionnaire. 

Donc sans vouloir m’imposer en tant que pallottin (la promotion de la place des laïcs dans l’Eglise étant le charisme principal de la congrégation suffit), je profite de l’occasion qui m’est ainsi donnée. 

Traditionnellement le dimanche de prière pour les missions, Dimanche missionnaire est fixé au quatrième dimanche d’octobre. C’est aussi le cas cette année, mais la semaine qui traditionnellement est consacrée aux colloques et congrès est fixée au 12-19 octobre. Ainsi, avec la journée du 5 qui va réunir pour le jubilé des pèlerins pallotins à Rome, tout le mois d’octobre semble être préempté par le thème missionnaire. 

Voici de larges extraits de la lettre suivie de mes commentaires et des exemples d’actions missionnaires menées dans les différentes branches de l’Union de l’apostolat Catholique (UAC) qui constitue une plateforme commune pour les différentes congrégations religieuses incluant les laïcs d’inspiration pallottine.  

 

Que la paix et l’espoir soient avec vous. 

Nous avons vécu récemment des moments passionnants. De la mort de l’estimé Pape François à l’élection de Léon XIV, nous avons eu l’occasion de réaffirmer et de professer notre foi en Dieu, la Divine Providence. Nous remercions François pour son enseignement et ses conseils, et nous accueillons Léon XIV avec joie et ouverture… 

Le Pape François a rédigé et signé ce message, dans lequel il invite les missionnaires à devenir porteurs d’espérance parmi les peuples… Aujourd’hui encore, il [le Seigneur] se penche sur chaque pauvre, chaque affligé, chaque désespéré et chaque opprimé par le mal, pour verser sur leurs blessures l’huile de la consolation et le vin de l’espérance 1. Quelle beauté! Quel défi! (surligné par RK). Le Seigneur nous adresse une invitation pleine de responsabilité : il poursuit, dans notre présent, sa mission divine à travers chacun de nous! 

Si nous y regardons attentivement, nous constatons que le thème de la mission revêt une grande importance pour notre nouveau Pape, Léon XIV. Dans son premier discours au Peuple de Dieu et, plus clairement, lors de sa première messe en tant que pontife, il a souligné dans son homélie l’importance d’une Église pleinement missionnaire et la pertinence de la mission: 

Aujourd’hui encore, nombreux sont les contextes où la foi chrétienne est considérée comme absurde, pour des personnes faibles et inintelligentes;

 

de la vie, l’oubli de la miséricorde, la violation de la dignité de la personne …Cette année, en même temps que le Jubilé de l’Église universelle, nous célébrons un Jubilé pallottin, rappelant, entre autres dates, celui qui nous unit autour d’une même inspiration: les 190 ans du charisme pallottin au service de l’Église! 3 C’est pourquoi, avec créativité et courage, nous pouvons aller vers les périphéries géographiques et existentielles,

 

Avant de poursuivre quelques points à souligner.

– les missionnaires à devenir porteurs d’espérance parmi les peuples… quelle beauté, quel défi.

-Aujourd’hui encore, nombreux sont les contextes où la foi chrétienne est considérée comme absurde, pour des personnes faibles et inintelligentes;

-aller aux périphéries géographiques et existentielles.

 

1. Les missionnaires à devenir porteurs d’espérance parmi les peuples… quelle beauté, quel défi.

L’espérance est une vertu chrétienne. Elle est considérée comme une grâce gratuite, reçue de Dieu lui-même. Elle va plus loin que l’espoir qui s’arrête sur l’horizon terrestre. L’espérance va s’attacher à la promesse de vie éternelle. Par le mandat céleste, elle est le moteur de toute action missionnaire que les disciples du Christ Sauveur accomplissent. Tant bien que mal. 

Certains d’entre eux vont tellement s’attacher à la cause de ceux qui cherchent de l’espoir pour leur meilleure vie, qu’ils vont finir par négliger l’espérance comme moteur de leur action. 

C’est sur ce fond que se manifestent diverses maladies, addictions et autres dangers d’autres fois; en prennent les relais des nouveaux lieux et les liens de dépendance à l’excès de communication qui de plus est contradictoire dans ses composantes. 

Le défi est celui de savoir comment se doter d’une forte capacité à résister à toutes les entraves que l’on connaît dans le pays d’origine, mais qui, sur certains aspects sont renforcées par l’exotisme du pays d’accueil qui ne fait pas toujours du bien.

Alors que la beauté va être illustrée par les exemples concrets d’actions missionnaires auprès de ceux qui sont déjà démunis d’espoir d’une vie “correcte” sur cette terre à cause de leur handicap, de problème de santé et ou de pauvreté et insécurité…, tout ce qui nuit à une vie pas seulement bonne, mais aussi paisible. 

Les chrétiens par leur vertu d’espérance essaient de redonner de l’espoir et plus si affinité.

 

2. Aujourd’hui encore, nombreux sont les contextes où la foi chrétienne est considérée comme absurde, pour des personnes faibles et inintelligentes.

L’absurdité de l’annonce chrétienne d’une telle espérance souvent communément partagée par ceux du dehors, devient un obstacle majeur jusqu’à parfois interroger sur le bien-fondé d’une telle espérance comme conviction profonde enracinée dans la foi. 

Si les institutions étatiques dans la majeure partie du monde remplacent aujourd’hui les institutions chrétiennes, le champ d’action se déplace, mais ne disparaît pas. D’autres réalités difficiles et pas prises en compte par les autres sont à détecter. Les missionnaires chrétiens ne sont pas là avant tout pour faire adhérer à la croyance de leur choix. Ils ont au cœur d’abord la fraternité qui nécessairement et en priorité prend en compte les besoins réels pour signifier l’espoir d’une vie meilleure, l’aide étant accomplie en vertu de l’espérance qui ainsi s’y loge et agit.

Dans un monde souvent désespéré, il est difficile d’être porteur de la vertu d’espérance. Tout semble tirer l’humain vers le bas. Les missionnaires sont tellement liés au destin de ceux sans espoir que le sentiment d’impuissance ou d’une possible action très limitée finit par éroder la vertu. Tout comme le courage et la générosité de tant de médecins sans frontières etc.

 

3.  Aller aux périphéries géographiques et existentielles.

Aller pour y dresser un hôpital de campagne selon l’expression du pape François. Tout en sachant que les hôpitaux qui sont dans les centres, à l’intérieur des périphéries, ne sont pas moins hôpitaux. Ils ont seulement des apparences d’une stabilité de soins et d’accompagnement. Les périphéries ne sont ni des déserts médicaux, ni des zones prioritaires d’éducation. Elles sont partout où quelqu’un se trouve sur les bas-côtés. Ni distance géographique, ni distance existentielle ne peuvent justifier l’absence du missionnaire. 

C’est en ceci que le missionnaire se distingue d’un curé de paroisse chargé de faire tourner la communauté, alors que lui en premier se tourne vers les périphéries. Le curé d’une paroisse est aussi missionnaire en vertu de la nature missionnaire de l’Église. Mais sa priorité n’est pas dans l’aventure extérieure, elle est dans le maintien des institutions tout en les adaptant aux impératifs de l’Eglise missionnaire. 

Or, le missionnaire de race pure (??), n’est pas d’abord quelqu’un qui est envoyé au loin. Il cherche d’abord ce que les autres ne font pas, là où les autres ne sont pas, ou peut-être personne n’est jamais allé. Faites tout ce que les autres ne font pas de Vincent Pallotti devient un mot d’ordre de la congrégation. 

Chercher des voies nouvelles, y compris pour être des bouches trous dans les activités ordinaires de l’Eglise et surtout de la société, ne pas s’endormir dans les cadres des institutions établies qui apportent des illusions de sécurité et de confort, alors que le missionnaire de race doit accepter de se laisser exposer aux deux.

 

4. Aller à la périphérie est un privilège, pas un bagne. 

Cette partie qui résume les trois précédentes est consacrée à la recherche d’une meilleure équation entre la joie d’être missionnaire et la grandeur divine qui l’inspire.

Pour être à la hauteur d’un tel privilège, l’envie de voir ailleurs ne suffit pas. Si l’ouverture est indispensable pour toute sortie de soi, celle du missionnaire ne peut pas se contenter d’une envie de “conquérir” le monde. Fusse une toute petite parcelle dans le pré carré qui finalement n’assurera que sécurité et confort. 

C’est le cas de Hong Kong pour moi. Où suis-je donc un vrai missionnaire? Sécurité et confort sont nécessaires pour sortir de là et m’y abriter au retour. Je sors de l’espace mental qui fait partie de mon environnement positif. Je le fais chaque fois que nécessaire pour me laisser emporter par la vie d’un autre, tout en faisant attention à ne pas me laisser déporter. 

Être missionnaire, c’est accepter de naviguer dans des eaux turbulentes, des ruisseaux qui peuvent à tout moment redevenir des torrents rapides emportant tout sur son passage. Sauf un vrai missionnaire, qui y est en vrai ami……

C’est de l’amitié spirituelle inspirée par Dieu lui-même que le missionnaire s’efforce de rayonner. Cette amitié n’est ni transactionnelle, ni bradée, elle est profondément ancrée dans l’humanité partagée et dans laquelle on se reconnaît frères. C’est cette motivation qui sourdait dans les tréfonds de mon être au moment de l’acceptation de la mission de venir à Hong Kong. Si l’exotisme peut s’allier à l’envie de voir ailleurs, il finit par s’estomper dans le vivre ensemble. Puisque l’on ne sait plus qui est finalement exotique pour qui, on fini par trouver tout cela normal. 

 

Pour conclure ces quatre points, je reprends ce que je viens déjà d’écrire dans le no3 :

Les périphéries ne sont ni des déserts médicaux, ni des zones prioritaires d’éducation. Elles sont partout où quelqu’un se trouve sur les bas-côtés. Ni distance géographique ni distance existentielle ne peuvent justifier l’absence du missionnaire. 

Et maintenant revenons à la lettre du généralat des pallottins qui dans sa seconde partie contient un certain nombre d’exemples illustrant la vie missionnaire des différentes entités pallottines se trouvant sur tous les continents.

 

La mission parmi ceux qui luttent pour la paix mondiale: 

Sœur Karolina Slominska, SAC et Sœur Anna Karpinska, SAC sont des missionnaires pallottines et partagent leur histoire et leur apostolat: « La guerre est une terrible machine qui détruit et écrase non seulement ce qui est extérieur, mais aussi ce qui est invisible. Depuis le début de la guerre en Ukraine, nous avons constaté des changements dans le comportement des enfants de Gródek, où nous travaillons. La peur qu’ils ressentent au quotidien, le bruit des sirènes, le signal d’alarme, l’information selon laquelle ils doivent immédiatement quitter leur lieu de résidence et sortir dans la rue: tous ces facteurs ont un impact très fort sur le psychisme d’un enfant. » 

 

C’est pourquoi, en tant que Sœurs Missionnaires Pallottines, nous avons décidé d’aider ces enfants et leurs parents à stabiliser leur état émotionnel et à éliminer, au moins temporairement, la source de leur anxiété. À notre demande, le Centre Missionnaire des Sœurs Pallottines de Varsovie-Ursus nous a aidés à financer des voyages auprès du professeur Krzysztof. Fick à Bierun, dans le Sud de la Pologne, pour une rééducation physique. Les Pères Pallottins d’Allemagne ont financé deux voyages vers la mer Baltique, à Bialogóra, où les enfants ont pu bénéficier d’une rééducation par le contact avec la nature. Les Sœurs franciscaines et des bienfaiteurs ont contribué, à leur tour, au financement de voyages de rééducation à Wieliczka, Cracovie et Markowa, deux autres belles et attrayantes villes, également situées dans le Sud de la Pologne. 

 

Il est extrêmement important pour les enfants d’éliminer la source de leur anxiété, au moins temporairement. Lorsque nous les accompagnons, nous constatons souvent qu’au cours de leur rééducation, leur visage s’illumine d’un large sourire, de joie et d’espoir…  perdre foi en la bonté des autres et en la protection divine.

 

La mission des Sœurs Pallottines qui défendent la vie et sa transmission: 

Une belle communauté de Sœurs Pallottines en Inde s’engage à défendre et à promouvoir la vie des enfants infectés par le VIH: « Le 23 avril 2006, les Sœurs Pallottines de l’Apostolat Catholique ont fondé le Centre de soins et de soutien Krupabhavan pour les enfants orphelins touchés par le VIH/sida, à Bejjenki X Road, Dacharam, Telangana, Inde… Le Centre accueille actuellement 15 enfants et leur offre un soutien en matière de santé, d’éducation, de nutrition et de sécurité. Les religieuses apportent un soutien physique et psychologique par le biais de consultations psychologiques, aidant les enfants à comprendre la réalité de la vie. Leur mission repose sur un engagement profond au service des personnes marginalisées et à la satisfaction de leurs besoins. 

 

La mission de ceux qui sont accompagnateurs et présents auprès des détenus: 

Le Père Carmelo Di Giovanni, SAC, prêtre italien, accompagne les détenus de la prison Regina Coeli à Rome. Il nous raconte son expérience: « Je suis le Père Carmelo et je tiens à remercier Dieu de m’avoir permis de travailler pendant près de 50 ans auprès des pauvres, des prisonniers, des malades et de tant de personnes éprouvées par la vie, souvent sans espoir, considérées comme les rebuts de l’humanité… Sœur Marie Hortence Messina, SAC, missionnaire pallottine, travaille auprès des détenus au Cameroun. Écoutons sa voix: « Le bénévolat à la prison Centrale de Yaoundé est exigeant, mais il offre aussi l’opportunité d’avoir un impact positif sur la vie des détenus, en particulier des mineurs. J’y dispense une éducation à la moralité et à l’intégrité, et je suis témoin de la vulnérabilité des jeunes détenus en quête de conseils. Un jeune détenu a exprimé le désir de changer de comportement, confirmant l’efficacité de ces interactions. 

Sœur Sirlene Cararine Batista, CSAC, religieuse des Sœurs de la Congrégation de l’Apostolat Catholique, travaille avec de très jeunes enfants dans une favela de Rio de Janeiro, au Brésil: « Servir avec radicalité, c’est aimer la mission à laquelle on a été appelé, affronter les joies et les défis. » Au Centre Éducatif pour Enfants Christ Rédempteur (RJ), la mission est d’accueillir des enfants de 2 à 4 ans, issus de communautés touchées par la violence et le trafic de drogue. Notre objectif est d’apporter un soutien émotionnel et physique, en traitant les traumatismes et la douleur avec affection et attention… Notre foyer est un petit coin de Paradis au cœur de la forêt atlantique. 

Sœur Claudine Niyongère, SAC, est une religieuse missionnaire pallottine et, avec sa communauté, elle s’occupe des enfants de la rue dans les zones de tension entre le Rwanda et le Congo. Dans cet entretien, elle nous raconte son expérience de missionnaire de l’espoir: « Dans le Diocèse Catholique de Cyangugu, fondé en 2022, les Sœurs Pallottines se consacrent à l’accompagnement des enfants de la rue d’une ville située à la frontière entre le Rwanda et le Congo. Sous la direction de Mgr Eduard Sinayobye, nous cherchons à identifier et à soutenir ces enfants vulnérables, dont beaucoup sont orphelins ou issus de milieux familiaux instables. Au début, nous avons rencontré des difficultés pour établir un contact avec eux en raison des perceptions sociales et de leur comportement. Grâce à une intervention bienveillante, notamment en leur fournissant de la nourriture et du soutien, nous avons gagné leur confiance et appris à connaître leurs conditions de vie. Actuellement, nous prenons en charge 650 enfants, dont 473 garçons et 177 filles ; beaucoup sont scolarisés. Nous œuvrons également à la réunification familiale et proposons un accompagnement psychologique pour les aider à surmonter les traumatismes subis par nombre d’entre eux. 

 

La mission auprès des immigrés et des exilés: 

Sr Ivinete Fragata, CSAC accompagne des femmes migrantes dans un institut de São Paulo, au Brésil, et nous raconte : « Dans l’inspiration initiale de Saint Vincent Pallotti, le 9 janvier 1835, l’un des domaines qui m’a toujours dérangée et qui refait surface ensuite dans mes prières est celui dans lequel nous sommes appelées, en tant que Pallottines, à: « Promouvoir une institution universelle pour la pratique des œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles » 5

 

Nous sommes confrontées à des défis et à des épreuves de toutes sortes, mais ce qui nous pousse à poursuivre cette mission est la certitude que Dieu ne nous abandonne pas et nous ouvre la voie, nous soutient dans nos faiblesses, nos peurs et nos incertitudes.

 

Mon compagnon de route est Saint Vincent Pallotti. Quand le découragement survient, je me souviens de ses paroles : « Les œuvres de charité ne peuvent jamais cesser ; il faut veiller à leur continuation 6. » 

 

La mission de ceux qui travaillent parmi les pauvres: 

Sœur Giselda Perin, CSAC, a témoigné: « À Nova Palma, dans l’État brésilien du Rio Grande do Sul, l’hôpital Nossa Senhora da Piedade, dirigé par les Sœurs Pallottines, prend en charge les malades et les personnes souffrant de troubles mentaux et de toxicomanie. Deux fois par semaine, nous nous consacrons à une activité de soutien spirituel, centrée sur les textes des guérisons de Jésus, favorisant la prière et la réflexion. La plupart des participants peuvent réciter le « Notre Père » et le « Je vous salue Marie » et rechercher réconfort et écoute. Un homme qui avait recommencé à consommer de la drogue a exprimé sa frustration face à la situation et a déclaré que l’accueillir était nécessaire pour l’aider à reprendre le chemin de la guérison… 

 

La lettre se termine par la prière proposée.

 

Pour aider à la prière: 

Prière pour le Jubilé de l’Espérance 2025 

Père céleste, en ton fils Jésus-Christ, notre frère, tu nous as donné la foi et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité. Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume. Que ta grâce nous transforme, pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile, qui feront grandir l’humanité et la création tout entière dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle, lorsque les puissances du mal seront vaincues et ta gloire manifestée pour toujours. Que la grâce du Jubilé qui fait de nous des pèlerins d’Espérance, ravive en nous l’aspiration aux biens célestes et répande sur le monde entier la joie et la paix de notre Rédempteur. À toi, Dieu béni dans l’éternité, la louange et la gloire pour les siècles des siècles. Amen! 

Les Conseils Généraux de nos Congrégations et nous, responsables de l’Animation, de la Conscience et de l’Action Missionnaire dans nos communautés, vous souhaitons un mois missionnaire fructueux! 

Sœur Venicia Meurer CSAC – Congrégation des Sœurs de l’Apostolat Catholique 

Mme Malgorzata Le loup SAC – Sœurs Missionnaires de l’Apostolat Catholique 

Père Daniel Luz Rocchetti SAC – Société de l’Apostolat Catholique

 

A la lecture de ces témoignages, on peut se poser la question sur l’originalité pallottine des actions menées par les membres de ces congrégations missionnaires. Après tout, toutes les congrégations ont dans leur mission, plus ou moins, fortement intégrée la dimension caritative. Même les jésuites qui passent pour des missionnaires si intellectuels.  

Si effectivement les congrégations missionnaires varient dans l’approche particulière ceci tient aux deux choses essentiellement. La première, et décisive, est l’intuition du fondateur, l’intuition du fondateur qui avait une vision claire et l’intention pure (pas pour l’argent ni la gloire autre que celle de Dieu). La seconde tient aux circonstances. Les maristes sur l’ile de Molokai s’occupaient des lépreux, comme les pallottins allemands et polonais des lépreux un siècle plus tard en Inde etc.

En quoi alors réellement consiste la particularité du charisme du fondateur de pallottins. En cette intuition de faire collaborer les representants de différents statuts, (évêques, prêtres, frères, religieux, religieuses et laïcs) à recevoir la charge égale de responsabilité en tant que missionnaire, car ancrée dans le baptême et le mandat de Jésus donné par l’intermédiaire des apôtres à tous ses disciples: de toutes les nations faites des disciples. Pallotti avait une vision extrêmement large du terme de l’apostolat. 

Cela n’a pas empêché les pallottins de faire des systèmes de castes (à l’image de ce qui se pratique naturellement en Inde et ce qui est devenu d’autant plus challengeant chez les confrères indiens). Comme inversement, chez les Mep par exemple au XIX siècle (et même dès le départ de leurs activités missionnaire en Chine au XVII siècle) d’avoir intégré l’idée d’égalité accordée aux autochtones (on dirait aujourd’hui que c’est tout de même de la condescendance, mais c’est sans tenir compte de la mentalité de l’époque) en les faisant participer à l’œuvre de la mission par le partage de responsabilité de prendre en charge la fondation dès que possible.

 

Quels qu’ils soient, en redonnant de l’espoir, ils accomplissent leur mission, motivés qu’ils sont par l’espérance chrétienne. FIN

 

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Photo : Saint Vincent Pallotti