Le pari du Premier ministre – Sébastien Lecornu – a donc été remporté, en adoptant le budget de la Sécu, à 13 voix près (247 pour et 234 contre). Une courte victoire, probablement acquise grâce à la suspension de la réforme des retraites. On vous détaille ici, dans quelle mesure les Français de l’étranger seront impactés. Première mauvaise nouvelle, la CSG va s’alourdir pour les expatriés qui résident hors de l’UE, et qui ont des revenus fiscalisés en France. La hausse sera de 1,4 point et concernera les dividendes, les plus-values sur les actions, les comptes à terme et les revenus obligataires. Une mesure qui concerne donc les foyers les plus aisés, et au patrimoine important. Aucun « petit épargnant » ne sera concerné, selon la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin. L’amendement gouvernemental vise à maintenir à 9,2 % la CSG sur les revenus fonciers et plus-values immobilières. 

Concernant la suspension de la réforme des retraites, la mesure a été réintroduite par amendement, après avoir été supprimée par le Sénat. Et selon le député PS Jérôme Guedj, la mesure permettra à 650 000 personnes de partir plus tôt à la retraite en 2026 et 2027. Le départ à 64 ans est donc suspendu jusqu’en janvier 2028. La génération née en 1964 partira donc avec 170 trimestres au lieu de 171. 

L’Assemblée nationale a également rétabli un congé de naissance à partir du 1er janvier 2026. D’une durée de 1 à 2 mois, il pourra être fractionné en 2 périodes. L’indemnisation sera fixée à 70% du salaire le premier mois et 60% le deuxième. Les arrêts maladies seront limités à 1 mois lors de la première prescription et 2 mois en cas de renouvèlement. Une dérogation sera possible « au regard de la situation du patient ». 

Enfin, le dispositif France Santé, ardemment défendu par le Premier ministre, seront des structures qui recevront jusqu’à 50 000€, si elles respectent un cahier des charges « très souple ». Notamment, une ouverture au moins cinq jours par semaine, pas de dépassement d’honoraires, et la possibilité de fournir un rendez-vous dans les 48 heures si l’état de santé du patient le nécessite. Le gouvernement prévoit environ 150 millions d’euros pour le dispositif, Sébastien Lecornu ayant fixé l’objectif de 2 000 maisons France Santé « d’ici l’été 2026 » et 5 000 « d’ici 2027 ».