Pas moins de 300 000€, qui porteront la contribution gouvernementale de 760 000 à 1 048 200€. La ministre des Français de l’étranger l’a annoncé la semaine dzernière sur une boucle Whatsapp dédiée aux conseillers consulaires. 

La CFE, via son volet maladie, aide les personnes à faibles revenus. Un dispositif ouvert à ceux qui ont la nationalité française, inscrites ou en instance d’inscription au registre consulaire. Depuis 2018 et la réforme de la Caisse des Français de l’étranger, les ressources du foyer sont prises en compte dans le cadre de l’accès à la catégorie aidée. L’âge et la situation personnelle (actif ou retraité) de la personne sont prises en compte. La formule famille élargit la prise en charge aux ayants droits. L’Etat prend ainsi en charge 1/3 de la cotisation forfaitaire fixée par la catégorie aidée. 

Et si la catégorie aidée participe aux soins des personnes qui pourraient ne pas se l’offire, elle pèse de façon croissante sur les comptes de la CFE. Les 3617 assurés ont généré un flux de près de 2 millions d’€ en 2024. Or la CFE est handicapée par un statut à mi-chemin entre le privé et le public. Seule solution : combler le différentiel en augmentant les primes des autres assurés. Or, des assurés pourraient alors se détourner vers des assurances privées. 

Pourtant, le dispositif accuse un déficit de 3 millions d’€, ce qui oblige Eléonore Caroit à envisager une augmentation de 40% de la dotation de l’Etat, accompagnée d’une réforme. La direction de la de la Caisse des Français de l’étranger a indiqué préférer rester en retrait tant que la séquence budgétaire au parlement soit finalisée. Verdict le 16 décembre prochain, avec l’adoption, ou non, de la Loi de Finance 2026.