Une somme qui vient dans le prolongement de la proposition franco-allemande de 500 milliards d’€.

Ce sont ainsi, près de 2 000 milliards d’€ qui ont été mobilisés pour contrer la crise sanitaire, si l’on compte les 540 milliards d’€ (sous forme de prêts) venant de l’UE, et les 1 000 milliards d’€ de la BCE. Ces 750 milliards d’€ proviendront de prêts formulés sur les marchés financiers, afin de créer ou renforcer des programmes. Et sur cette somme, ce sont 500 milliards d’€ qui iront aux pays les plus affectés par le virus, même si les Pays-Bas, l’Autriche, la Suède et le Danemark restent opposés à la mutualisation de la dette.

Mais ce plan cache également une volonté d’accélérer la transition énergétique, puisque ceux qui en bénéficieront devront présenter un plan d’investissements et des réformes compatibles avec le green deal, imaginé par la Commission européenne. La relocalisation d’activités stratégiques demeurera aussi en toile de fond.

L’aide sera alors formulée sous forme de subvention et de prêts pour l’Italie, l’Espagne et la Pologne. Alors que la France et l’Allemagne ne bénéficieront que de subventions. L’objectif est donc d’accéder à des prêts aux taux inférieurs à ceux en vigueur sur les marchés. Et le remboursement des 500 milliards empruntés, s’étalera entre 2028 et 2058.

Cela laisse donc 8 ans à la Commission pour savoir comment rembourser cette somme. Les hypothèses de taxes sur le digital ou le CO2 sont avancées pour créer un nouvel impôt européen. Des économies budgétaires ne sont également pas exclues.

Ce plan constituera-t-il une évolution plus fédérale de l’Union européenne ? Reste désormais à convaincre les pays du nord qu’ils ne traînent pas les pays du sud derrière eux, et ceux du sud qu’ils ne sont pas sous tutelle de la Commission. Plus que jamais, affaire à suivre…surtout si vous êtes endurant !