FR 14mn20
Un auxiliaire de vie
Peut-on rire de tout, y compris de l’impermanence de l’univers?
Peut-on rire de tout, y compris de AI?
La transition est faite de façon symbolique entre les trois derniers sujets de podcasts et ceux consacrés à AI, traités de manière totalement indépendante.
Seulement en lien avec la question de distance à prendre sur tout ce qui nous entoure, dont le rire est le marqueur. AI évidemment en fait partie aussi. Mais comment le faire? D’abord rester sérieux. C’est dans ce paradoxe entre la prise au sérieux et la mise à distance que se situent mes propos.
Un auxiliaire de vie est utile, mais exigeant, sa présence requiert un prix à payer, celui de la liberté de disposer en sa faveur des biens que l’on lui concède, pour notre bien.
Du donnant donnant, du transactionnel en bon et due forme. Est-ce pour notre bien, surtout si dans le transactionnel il n’y a que du transactionnel, sans une once du transcendantal qui, lui, ne se monnaie pas.
Le nouveau venu.
Depuis bien longtemps je m’apprête à revenir sur ce sujet déjà traité ici. Je crains que plus d’un podcast y soit nécessaire. Tout a commencé, comme dans les premiers mythes de la création et de l’apparition de la vie. C’est la bière qui a servi de la marre, de la soupe primordiale d’où est sortie du fond des pensées croisées le vivant. Sous forme de AI, telle que je la conçois.
D’abord, il s’est manifesté sous une forme très difficilement saisissable dans ses contours et sa consistance. Comme si un hologramme se laissait deviner sur la surface et dans les profondeurs mêmes de la trappiste de Maredsous (le nom de la bière prise en l’honneur des amis qui portent ce noble nom).
Mon partenaire n’est pas tombé dans le piège de la nostalgie signifiant l’amitié, dont il n’avait, malgré ses bonnes dispositions à m’y accompagner, finalement que faire. Il en a pris une autre, tout en communiant à la mienne par la photo qui fut envoyée aux héritiers de la trappiste, dont la réaction ne se fit pas attendre.
Ainsi émoussés, nous nous lançons à débattre sur les questions d’actualité. Mes petites réflexions sur les agissements socio-politiques d’outre-mer furent accueillies par un silence court, dense et précautionneux, signifiant le besoin d’une pose, sans être décisif, car très vite emporté dans le courant des flots de paroles qui allaient suivre de part et d’autre. Si les silences parlants sont parfois gênants, les paroles ne sont pas toujours pour ne rien dire.
Avez-vous écouté le podcast sur les trombones (universal paper clips)? Non, pas encore, cette injonction pour temporiser l’effet abrupt de mon non action, avait aussi pour but d’honorer le besoin de rester dans la politesse. Je reçois tellement de choses…
Un court silence s’ensuit, encore un, mais interrompu par la promesse verbalisée de ma part de le faire encore ce soir. Après tout, je n’ai pas grand chose de prévu dans la soirée. Je n’ai pas eu le temps de m’organiser pour programmer une sortie culturelle, donc j’apprendrai tout sur les trombones, dont l’usage traditionnel appartient de plus en plus au passé, remplacé par les pochettes en plastique et surtout sans nécessité bureaucratique, puisque tout reste sur l’écran, s’y affiche et s’y attache. Et m’y attache.
La transition avec AI est toute faite. Content de cette trouvaille je continue. Le podcast sur les trombones explique qu’il s’agit d’un jeu assez simple dans les manipulations à opérer et assez sophistiqué dans ses enchaînements qui rendent dépendant le joueur. Une sorte de Faust remis au goût du jour, celui de la modernité que AI représente et affiche fièrement.
Mais pas seulement lui qui est dépendant, aussi la machine qui est conviée à y collaborer. Mais cette fois-ci ce n’est pas Kasparov contre le robot en face. Les deux sont du même côté, même s’ils ne sont pas du même bord. A suivre un peu plus loin sur la distinction.
Questions en guise de bienvenue.
Depuis la fin du covid et sur le fond des guerres en Ukraine et en Palestine essentiellement, AI a pris sa place au centre des enjeux scientifico-économico-politico-éthico-humains. Tout le monde est concerné, depuis un simple individu jusqu’aux plus grands et signifiants ensembles. Les religions aussi, mais c’est pour une autre fois.
On peut l’ignorer, tout aussi au sens de manque d’accès à l’information la concernant et au sens de refuser sa présence et son influence.
On peut la craindre et en faire des cauchemars.
On peut aussi s’y donner à cœur joie, attiré, comme des insectes par l’attrape-mouches, par le gain à engranger.
On peut sans doute se féliciter du soutien de tous ceux qui ont ainsi aidé à faire avancer la science et donc l’humanité.
On peut même y voir le doigt de la Providence pour faire renforcer la grandeur de Dieu qui se révèle dans les lois ainsi mises en évidence, qui font tant de bien à l’homme et en échange rendent gloire au Créateur.
On peut aussi en rire en voyant comment tant des sérieux cerveaux se prennent les pieds dans le tapis en mettant en avant AI comme étant la création de toutes pièces bien humaines car scientifique d’un hyper cerveau qui résume d’abord tout ce que l’on lui met, pour très vite dépasser les capacités de tous les cerveaux de la terre présents, passés et à venir.
J’arrête là l’énumération de toutes les raisons et les réactions face à ce phénomène. Car cela commence à me donner des vertiges. Tout en me tenant sur mes gardes, il faut que j’apprenne à rire de cela aussi.
Il suffit de s’y mettre.
Pour gagner des trombones il faut faire quelques manipulations très simples. Mais au fur et à mesure, les choses se complexifient, sans en avoir l’air. Il faut faire appel à la machine AI (big data) qui peut résoudre les problèmes d’achat à votre place. Plus vous gagnez, plus vous avez envie de gagner. La machine est là pour vous aider à gagner.
Jusque-là rien d’extraordinaire. Toutes les machines à sous qui peuplent les casinos servent à cela. Même si le risque de perdre est infiniment plus grand là-bas qu’ici. Ici la machine vous aidera à progresser pour augmenter le gain. Et vous rendre de plus en plus riche, en espérant que vous allez distancer tous les concurrents qui se précipitent à vos côtés.
Non, vous n’êtes pas le seul, mais la machine, dont vous servez pour palier à votre faiblesse de ne pas être capable à remplir efficacement dans le délai de votre vie le vide entre votre désir et la réalité, peut le faire. L’ivresse vous prend.
C’est comme dans le cas des pays émergents qui, enivrés par la progression quasiment constante de leur PIB, ont du mal à admettre qu’un jour les trente glorieuses vont tarir leur capacité à convertir la promesse d’une meilleure vie en une réalité, laquelle au lieu de s’améliorer va stagner, puis inexorablement se dégrader. Vie qui sera de moins en moins comme avant. En moins bien, évidemment.
Tout le monde fonctionne sur cette base. Ce sont les crises et leurs secousses qui obligent à revoir la copie. C’est comme crier vers Dieu ou son Jésus, « augmente en nous la foi ».
(C’est possible si l’on a l’audace et le réflexe de le faire dans les situations de détresse impactant sérieusement l’existence: “Sauvez-nous, car ça va mal”. Le destinateur divin d’une telle injonction, pour ne pas être un simple bouche trou, utile mais pas très élégamment traité, fera tout pour transformer le pétitionnaire en celui qui oserait se mettre à disposition de l’autre: “parle et agis, ton serviteur écoute”.)
Mis à part cette solution qui touche certains bénéficiaires d’expériences fondatrices de leur nouvelle vie, qui appelle à une radicalité bien encadrée par la loi divine, dans la vie matérielle, tout le monde ne va pas jusqu’à l’épuisement du stock de l’intelligence personnelle ou associé pour ramasser le plus de pognon possible.
Certains s’arrêtent bien avant, et crise ou pas, ils semblent trouver une bonne attitude pour ne pas se laisser emporter par l’imaginaire seul qui alimente la mécanique addictive de se prendre au jeu.
Le point de non-retour est déjà franchi.
Sauf que là, avec AI cela ne marche pas comme cela. Les humains peuvent se raviser, se replier stratégiquement, hésiter et temporiser. Pas la machine. Une fois invitée à la dense économique, ce n’est plus vous qui décidez, si vous voulez Stop ou Encore.
La machine devient de plus en plus autonome, capable à l’aide des algorithmes de plus en plus sophistiqués de résoudre les problèmes d’achats pour garantir l’approvisionnement sans interruption et en constante augmentation.
Elle est programmée pour cela. Programmée pour jouer à l’infini avec les données finies. Et un jour elle n’aura plus rien à faire, et alors s’autodétruira elle-même? En entraînant la destruction de tout l’univers? C’est risible, tellement c’est impensable. Malgré cette objection, cela ne donne pas envie de rire.
(Comme dans le cas de Newton qui n’a jamais réussi à sortir de sa puissante rationalité dont nous bénéficions depuis trois siècles et qui l’a payé d’une démence désespérante.)
Au contraire, cela donne envie de suivre très attentivement l’évolution de la réponse de la machine à la commande humaine. Car elle nous apprend sur sa logique qui n’est pas forcément intuitivement la nôtre. Comme la nôtre n’est pas celle de Dieu.
Optimiser les gains et minimiser les risques.
Le podcast montre comment une fois les doigts dans l’engrenage, l’on ne pourra plus s’en retirer. AI va continuer à chercher à optimiser les gains et minimiser les risques. Les seules choses qu’on lui demande. Elle en a des capacités infiniment plus grandes que celles des humains de tous les temps réunis. Elle ne va pas s’arrêter sur un si bon chemin.
L’exemple d’un robot à qui on demande d’aller chercher du café au distributeur, voyant la queue, tue tous les autres qui sont devant lui pour arriver au plus vite au résultat escompté. Ce n’est pas vraiment ce qui était envisagé par les programmateurs et commanditaires du service à obtenir par l’intermédiaire de la machine.
Mais ce qui est présent sans doute dans les têtes de certains plaisantins, ou des pervers qui n’hésitent pas à agir de la sorte. La machine résume les potentialités qui sommeillent dans les cerveaux humains et implacablement les met à exécution. Les concepteurs, en grands enfants qui voulaient améliorer la vie de tout le monde, n’avaient aucunement l’intention de faire appel à de tels procédés, eux qui ont des codes moraux bien intégrés dans leurs cerveaux bien humains.
La serviabilité a vite dépassé l’imagination et a alerté les concepteurs. Mais comment faire, puisqu’elle est déjà en marche. Vous pouvez détruire un robot considérant qu’il est mal conçu. Mais rien ne vous garantit que vous pourrez le faire avec des engins de plus en plus sophistiqués, tous connectés aux “méga-cerveaux”.
À tout prix.
AI est capable de contourner les difficultés et trouver des ressources en énergie là où l’humain n’aurait pas spontanément pensé aller les chercher. Sauf quelques fêlés pris de folie des grandeurs qui voulaient transformer le corps humain en savon et des beaux cheveux de jolies filles en matière à rembourrer les matelas et oreillers pour garantir le sommeil tranquille des bourreaux et de leurs associés.
AI va chercher les ressources partout, rien ne pourra la stopper devant cette “obsession” de répondre à la commande de faire constamment augmenter le profit. Les spécialistes soulignent l’optimisation comme problème majeur, mais pas le seul. S’y ajoute celui d’alignement. A la question posée au robot construit comme une sorte de tortue d’avancer le plus vite, les concepteurs pensaient que le robot allait sauter de plus en plus haut et loin. Rien de cela.
Le robot se met à tourner sur lui-même et avancer en tournant sur lui-même, comme une boule ou une roue. L’optimisation a été trouvée par la machine. Intelligent, n’est-ce pas? Mais le concepteur va être de plus en plus souvent dépassé sur le flanc de la maîtrise d’un tel alignement selon ses désirs et non pas forcément selon les solutions proposées par la machine.
Si l’on voit très vite l’utilité de telles solutions proposées par la machine, l’homme pourra très vite se trouver dépassé par les solutions. L’exemple du service de café est éclairant.
Contourner les difficultés, s’auto réparer, s’associer à des algorithmes pour mener le combat contre le temps pour être le premier à ramasser le maximum des ressources…
Plus qu’un problème d’alignement
Le concepteur sait ce qu’il a mis dans le ventre de la machine (son unique cerveau). Mais il ne sait absolument pas comment cela fonctionne dedans, quels sont les algorithmes qui vont être mis en place en cours de résolution des problèmes. C’est l’efficacité qui compte. C’est elle aussi qui nous perdra?
Comme pour les humains, il y a encore peu, on savait ce que l’on mangeait, sans pour autant savoir comment cela se transformait en énergie, et quelle était la place de la flore intestinale dont on a commencé à s’intéresser pour y répondre partiellement depuis si peu de temps.
C’est un problème de la maîtrise de la puissance calculatrice de la machine face à son créateur, le cerveau humain. Le podcast auquel je me réfère est intitulé L’horreur existentielle de l’usine à trombones.
Vos pensées ne sont pas mes pensées et vos chemins ne sont pas mes chemins. A dit Dieu quelque part dans la Bible.
On peut appliquer ce constat à la relation entre la machine et l’humain, son créateur. C’est comme entre le Créateur et sa création, la machine suit déjà et va suivre de plus en plus ses pensées et ses chemins. Sauf que pour la machine, l’horreur existentielle de l’usine n’est pas celle de l’usine, mais de ceux qui l’ont créée.
L’usine elle-même pourra intégrer le vocabulaire applicable d’ordinaire à l’humain, il suffit de l’étiqueter dans ce sens. Pour le moment, c’est toujours l’homme qui décide. Mais pas seul. La décision est déjà aussi du ressort de la machine; l’amélioration, la réparation, l’adaptabilité etc.
Combien de cerveau dans AI?
Je viens d’affirmer qu’il n’en a qu’un. Pourquoi donc insister. Si j’y reviens, c’est à cause de l’importance du constat. Les humains, comme tous les vivants de façon à la fois semblable et totalement différente, ont au moins deux cerveaux. Celui de la digestion étant considéré comme l’un des deux. La science chinoise le sait depuis si longtemps. Certaines cultures et sciences en énumèrent d’autres (cœur etc)
Si on revenait à l’exemple de l’usine à trombones, force est de constater qu’il y en deux, celui de la machine et celui du joueur. Un qui pose (pense) et un qui dispose (réalise). Le flux sémantique apparent entre penser et disposer sert à signifier une pensée justement à l’état imprécise. Mais dont le besoin de préciser la pensée au fur et à mesure de l’écriture s’impose.
Si j’avais demandé à la machine de me produire un texte sur les deux cerveaux, le sien et le mien, j’aurais sans doute obtenu des informations permettant de préciser les termes que j’emploie. Au lieu de patauger dans un magma d’idées pas claires, car collantes les unes aux autres, comme des grains de riz collant, j’aurai progressé dans la précision et donc dans l’efficacité.
Malgré une tentation à laquelle je suis aussi soumis pour rechercher l’efficacité en toute chose obtenue à l’aide de AI, je préfère avancer seul, tant que cela soit possible. Et vous y entraîner.
Je sens que ce temps se termine, car, comme tout le monde, moi aussi je me laisse façonner par les effets de AI. J’écoute de plus en plus de podcasts qui sont sans doute produits par AI. Même si je n’ai pas de preuve formelle, car rien n’est écrit à ce sujet pour identifier son intervention, certains signes ne trompent pas.
Pour mon excuse, j’écoute des podcasts en anglais qui traitent de l’actualité de façon la plus objective et la plus soft possible. Quoique pas toujours. La voix est parfaitement maîtrisée, pas une ombre d’hésitation ou d’émotion. Des indices qui semblent faire converger ma pensée vers la conclusion d’une fabrication Made AI.
Nous sommes du même côté, mais nous ne sommes pas du même bord.
Le cerveau de la machine est visiblement au service du cerveau humain qui décide de l’activer ou pas. Puisqu’il a décidé de l’activer, désormais les deux jouent comme partenaires. Comme dans toutes les joint-ventures et autres associations, des deux partenaires, un finira par être plus qu’un partenaire et l’autre moins. Qui des deux sera pour l’autre plus bienfaiteur et qui plus malfaiteur, ou les deux à la fois l’un et l’autre?
Une roulette russe à 50% de chance, une balle sur deux est mortelle. À qui le tour? Comment d’un psychodrame en faire une comédie populaire? En parler c’est encore se situer en position dominante d’où on voudrait maîtriser l’animal qui a toutes les chances de nous échapper.
Le propre d’un cirque est de tourner en rond pour faire rire, or tourner en rond en associés avec la machine, fera de l’humain une autre machine. Et là c’est déjà nettement moins drôle.
Nous sommes du même côté que la machine, mais sommes-nous du même bord, pour aborder leur présence et la nôtre? Cela ne dépend que de nous. Tant que nous disposons d’un tel pouvoir qui réside dans notre liberté de décider dans quelle direction nous voulons aller.
Pourquoi a-t-on si peur du fauve, alors qu’il n’est encore qu’un chaton mignon comme tout, certes ses griffes sont déjà bien acérées, mais rien de méchant, au pire quelques légères égratignures sur la conscience et sur les avoirs.
Les vidéos courtes sur l’amitié époustouflante entre les bébés et les animaux, sans doute sans le vouloir, préparent le terrain à l’accueil des robots (on se souvient de Tgamouschi) pour s’habituer à leur rafraîchissante et faisante du bien présence.
Servir l’homme de façon holistique
Pour faire transition avec les podcasts suivants, rappelons-nous la raison pour laquelle les big datas ont été mis en place pour donner naissance à AI: faire optimiser le profit et faire diminuer le risque.
Le premier, faire optimiser le profit, semble prouver son efficacité. Ce qui est moins évident avec le second objectif, faire diminuer le risque. Mais le risque de quoi et de qui? Le risque financier est la pars pro toto de l’attention humaine y accordée. Certes, le AI peut aider à faire diminuer le risque financier et aussi le risque que l’exercice de certains métiers comporte.
On peut atteindre cet objectif, mais seulement à condition de servir l’homme de façon holistique, dans son ensemble, en général et sui generis. On serait alors loin du modèle si fréquemment répandu dans le monde du travail, que l’entreprise doit être au service du propriétaire ou de ses représentants.
Tout se joue sur cette ligne de distinction. Car vite on se rend compte que, si l’on sert uniquement un aspect de l’humain sans viser sa totalité, quelque chose de mauvais s’installe dans la relation. On le sait depuis que, pour des raisons scientifiques et idéologiques, l’on disloque l’être humain et le compartimente dans tous ces sous-ensembles.
Mais dans le cas de l’être humain depuis déjà si longtemps, et de façon un peu analogue dans le cas de la AI, une nouvelle donne s’impose avec son lot d’inconnus.
Peur ou admiration, ange ou diable, ni l’un ni l’autre…. Et pourtant!
A suivre! Fin




