Rappelons d’abord que le budget dédié aux associations est passé de moins de 2 millions d’€, à 50 millions d’€. Ensuite, les établissements scolaires ont bénéficié d’aides directes, par l’intermédiaire des bourses, afin que les familles règlent les frais du 3è trimestre. Les entreprises, ont, quant à elles, pu compter sur les Chambres de Commerce Internationales pour obtenir les aides mises en place.

Et c’est parce que les aides des gouvernements locaux sont très variables, que les Parlementaires ont obtenu un plan exceptionnel de 240 millions d’€. On ne peut donc pas dire que la France abandonne ses expatriés. Mais sur le terrain, les situations sont bien plus complexes que dans les chiffres.

Pour ce qui est des bourses scolaires, les familles doivent déposer leur dossier de demande avant le 22 mai. Mais dans de nombreux pays, les commissions d’attribution sont déjà passées. Les élus consulaires se mobilisent donc pour réorganiser des réunions.

Et pour ce qui est des aides aux citoyens en difficulté, le ministère des Affaires Etrangères n’a pas donné de méthodologie fixe. Certains consulats ont donc fait appel à des associations de droit local, pour traiter les dossiers. Or, les infos circulent souvent par mail, sans pour autant accélérer les délais de réaction. De plus, aucune campagne de communication n’est prévue pour alerter les familles en situation précaire. Ni par les associations, ni les consulats.

De leur côté, les candidats aux aides devront justifier de la perte ou la diminution de revenus, à cause de la crise. Et pour être éligible, il ne faut bénéficier, ni fonds propres, ni d’aides familiales ou amicales. Enfin, ils doivent être inscrit au registre consulaire. Les justificatifs sont donc innombrables. Les aides sont ensuite attribuées, par des services administratifs parisiens, et calculées en fonction du niveau de vie du pays. Et peuvent évoluer de 44 à 300€ par adulte. Et de 29 à 200€ par enfant. La complexité du montage du dossier et la faiblesse de l’aide risquent de décourager plus d’une famille. Certains craignent que ce système soit juste un effet d’annonce avec peu de conséquences concrètes pour les expatriés.