Alors que l’AFE reste mal connue du grand public, un rapport a été remis fin octobre pour faire évoluer son travail. Les Français.press ont interrogé 3 parlementaires des Français de l’étranger : le sénateur LR Ronan Le Gleut, la sénatrice EELV Mathilde Ollivier, et le Député de la 5è circonscription Stéphane Vojetta. Chacun livre son constat et sa vision au sujet de l’AFE. 

Premièrement, le député Vojetta estime que « l’AFE est structurellement trop éloignée de l’Assemblée Nationale. »

Mathilde Olivier, elle, est la benjamine des Sénateurs, à 29 ans, et elle souhaite « faire de l’AFE une caisse de résonance des situations diverses des Français de l’étranger. » Enfin, Ronan Le Gleut « invite le Gouvernement à se saisir de manière volontariste de la réforme de l’AFE. »

Aujourd’hui, force est de constater que l’AFE n’existe pas, vue de France. Mais pas beaucoup plus dans le regarde des Français de l’étranger, selon Stéphane Vojetta. Au contraire, Mathilde Olivier estime que l’AFE et ses commissions jouent un rôle de structuration, de réflexion et d’élaboration de propositions essentielles à la représentation des Français de l’étranger. La sénatrice souhaite aussi que l’AFE soit un enjeu de citoyenneté pour les Français de l’étranger, pour débattre des priorités politiques, liées notamment à l’enseignement français à l’étranger, la culture, ou encore la sécurité. Ronan Le Gleut, lui, considère à bien des égards que la réforme de 2013 a considérablement affaibli l’AFE. En supprimant le nombre de Conseillers, passant de 179 en 2004 à 90 aujourd’hui. En diminuant mécaniquement les moyens aussi. Les travaux restent cependant de qualité, selon le sénateur. 

Et parmi les réformes indispensables, citons, pelle-mêle, l’audition des représentants de l’AFE au cours du processus d’élaboration d’un texte, selon Stéphane Vojetta. 

Mathilde Olivier, elle, propose une réforme en 4 points : assurer le contrôle par l’AFE de son budget et des ressources qui lui sont alloués ; sortir du statut consultatif ; revoir le statut des élus ; et assurer une diffusion des sessions plénières. Pour Ronan Le Gleut, trois éléments paraissent clés : une AFE plus élargie et représentative ; une AFE délibérative et décisionnaire ; et d’avantage d’implication des Conseillers de l’étranger. 

Pour cela, Stéphane Vojetta attend une plus grande consultation de l’AFE par les instances gouvernementales. Mathilde Olivier estime que les Parlementaires doivent davantage soutenir l’AFE. Et enfin, Ronan Le Gleut invite le Gouvernement à se saisir de la réforme de l’AFE, de manière volontariste. Leurs interviews sont à retrouver sur le site lesfrançais.press.