703 000 manifestants se sont retrouvés dans les rues partout en France. Quatre villes ont battu le record de mobilisation, à Bordeaux, Toulon, Rouen et Strasbourg. Une mobilisation qui était aussi importante à l’étranger. 

D’autant que les syndicats restent droits dans leurs bottes, notamment après l’interview d’Emmanuel Macron. Les jeunes aussi se sont mobilisés, avec 500 000 jeunes dans les rues, dont 150 000 à Paris. De nombreuses pancartes ciblaient Emmanuel Macron, alors qu’il s’est exprimé pour la première fois depuis l’adoption de la réforme au 49.3. Des cortèges ont également été émaillés par des tensions. Notamment à Paris, où 2 à 300 personnes habillées en noir, ont caillassé des fast-food, détruits du mobilier urbain, et mis le feu à des poubelles. Le leader du Parti Communiste Fabien Roussel, qui participe au cortège parisien à l’appel de l’intersyndicale, a appelé les forces de l’ordre « à rejoindre le mouvement » contre la réforme des retraites.

Du côté des Français de l’étranger, la mobilisation aussi a été forte. Notamment dans le secteur de l’Education, avec 80% de grévistes à Montréal. A Tunis, l’assemblée générale a décidé de créer une caisse de grève et a appelé à participer à l’élection législative partielle (9e circo des Français de l’étranger) pour sanctionner la réforme des retraites. Avec des conséquences pour les élèves, qui passaient le bac, et n’ont pas été surveillé. La mobilisation a également eu lieu dans l’administration consulaire. Les partis d’opposition à Emmanuel Macron invitaient les Français de l’étranger à battre ce pavé aux 4 coins du monde et en particulier en Europe. A Berlin, nos compatriotes ont même pu compter sur la solidarité du syndicat IGmetal qui les ont accompagnés dans leur mobilisation.