Rappelons d’abord que la Caisse des Français de l’étranger est un organisme de droit privé, chargé d’assurer les prestations d’une sécurité sociale, comme elle aime se présenter. Sous tutelle des ministères chargés du Budget et de la Sécurité Sociale, la CFE assure aussi bien les ressortissants de l’Union Européenne, que de l’Espace Economique Européen et de la Suisse. 

Mais similaire ne veut pas dire identique, ce qui alimente le mécontentement de nombreux Français de l’étranger,, en particulier face à la forte augmentation du nombre d’expatriés, ces 20 dernières années. Car si la grande majorité des remboursements se calculent sur la même base que la Sécurité Sociale, il existe désormais des variations selon votre pays de résidence. Le monde a, ainsi, été divisé en 5 zones géographiques, dont dépend le taux de remboursement appliqué. Et en général, ce taux de remboursement est souvent inférieur, là où les frais de santé sont les plus élevés. De plus, les personnes ayant des maladies de longue durée, ou de handicaps ne sont prises en charge qu’à hauteur de 80%. 

C’est face à ces inégalités que se sont constitués les groupes Facebook et Twitter des Français de l’étranger en colère. 6 000 expatriés s’interrogeraient sur la pertinence de quitter la CFE. Mais dans le même temps, ils sont attachés au système français. La plupart aimerait donc que la CFE devienne l’émanation officielle à l’étranger de la Sécurité Sociale, à l’image de ce qui se fait avec les Allemands hors d’Allemagne. 

L’une des solutions pourrait être de proportionner la cotisation aux revenus de l’assuré. Certains imaginent aussi de mettre en place des partenariats avec des cliniques et des hôpitaux locaux. 

En attendant, des assurés mécontents, ont décidé de porter l’affaire devant le Conseil d’Etat. Objectif : rétablir l’égalité de traitement. Et si vous aussi vous voulez les rejoindre, vous pouvez prendre contact avec Jean-Paul Decrock sur le groupe « Les mécontents de la Caisse des Français de l’étranger ». Plus d’un millier sont déjà réunis, et appellent même les contributions les plus modestes à se joindre à eux.