Ce nouveau CNR sera officiellement lancé par le Président de la République, le 8 septembre. Un néologisme dont raffole les élites parisiennes et l’administration française. Une stratégie que le Président de la République avait déjà déployé avec les Grands débats, nés de la mobilisation des Gilets Jaunes. Mais on peut cependant regretter l’absence des Français de l’étranger autour de la table. 

Car ce clin d’oeil évident au Conseil National de la Résistance, qui coordonnait les actions de Résistance française pendant la seconde Guerre Mondiale, est censé faire adhérer les Français aux réformes d’Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat, qui considère que l’époque est comparable aux années 40, de part la présence de la guerre en Europe, notamment.

Ce conseil national doit donc s’organiser en séquences de plusieurs jours, dédiés à des thèmes spécifiques. Ainsi, le pouvoir d’achat sera au centre des premiers travaux. Puis viendront la production, l’écologie, les services publics et les retraites. Et normalement, chaque thème traité débouchera sur une loi aux applications concrètes. 

Si Les Républicains, La France Insoumise, et le Rassemblement National ont déjà dit qu’il boycotteraient cette instance, le deuxième personnage du pays – le Président du Sénat, Gérard Larcher – a fait savoir qu’il ne viendrait pas non plus. Les syndicats, eux, iront en traînant des pieds. Seules les figures de la Macronie devraient donc se présenter. Les Français de l’étranger, en revanche, n’ont même pas reçu d’invitations.

L’Assemblée des Français de l’étranger s’y verrait pourtant bien. Et la présidente Hélène Degryse, a écrir à Emmanuel Macron, le 25 août, pour demander à ce que l’AFE soit conviée. Les expatriés pourraient ainsi y partager leurs expériences. Concernant les coupures d’électricité, les Français du Liban pourraient expliquer les conséquences réelles pour les entreprises et les citoyens. Même chose pour les Français d’Argentine et du Brésil, au sujet des pays confrontés à l’inflation depuis des décennies. L’Assemblée des Français de l’étranger et tous les expatriés attendent donc la réponse d’Emmanuel Macron, en espérant pouvoir contribuer, eux aussi, à la refondation de notre pays.