Depuis plus de 2 semaines, Hong-Kong a interdit son territoire aux non-résidents. Et pour les personnes autorisées à y entrer, un test obligatoire a été mis en place. Les résultats sont donnés en 24 à 48h, et les personnes en provenance de Grande-Bretagne sont immobilisées dans un centre en attente de ces résultats.

Cela occasionne donc un énorme manque à gagner pour le secteur aérien, qui devrait recevoir un plan de relance de plusieurs milliards de dollars hongkongais, de la part du gouvernement, avec l’achat de 500 000 billets d’avion, par les autorités. Rappelons qu’il s’agit du 8è aéroport le plus fréquenté du monde, et que le secteur de l’aviation emploie 75 000 personnes à Hong-Kong.

Par ailleurs, les entreprises pourront également bénéficier de ce plan de relance massif, puisque le gouvernement garantit les paies mensuelles, jusqu’à 9 000$ hongkongais par personnes. Alors que le plan global est estimé à 137,5 milliards de dollars locaux, soit 18 milliards de dollars américains.

Des mesures qui interviennent alors que le nombre de cas de Covid19 semble repartir à la hausse. Cela s’explique notamment, par le nombre de retours de hongkongais d’Europe ou d’Amérique du Nord, où l’épidémie se propage encore. Une nouvelle vague qui inquiète la 1ère Ministre – Carrie Lam – qui la considère « plus importante que la première ».

Une première vague plutôt bien maîtrisée par Hong-Kong, qui avait tiré les leçons de l’épisode de SRAS en 2003, durant lequel 299 personnes étaient mortes dans le pays. Des tests médicaux ont donc été pratiqués dès le mois de janvier, et les Hongkongais ressortaient leurs masques spontanément, se lavaient les mains plus régulièrement, et gardaient leurs distances. De leur côté, les autorités publiaient une carte qui géolocalisait avec précision, les immeubles des personnes mises en quarantaine. Autant d’efforts individuels et collectifs, qui ont permis de n’enregistrer que 4 000 malades et 4 décès liés au coronavirus, sur les 7,5 millions d’habitants.

La deuxième vague se présente donc, comme c’est le cas ailleurs en Asie…