Depuis des années je reçois régulièrement le journal de Mgr Mounir, évêque de Batroun au Liban. J’en ai déjà parlé sur la French Radio. Il m’a toujours fasciné par son engagement chrétien et humain. Si je reprends un de ses derniers posts, c’est encore à cause de l’actualité qui me fait tourner vers ce réservoir d’informations qui donnent à penser sur notre monde et sur nous-même. Et sur la manière dont on peut se situer en chrétien.

 

J’étais encore en Europe, lorsqu’un jour j’ai reçu un mail de sa part, m’annonçant son voyage en Pologne en septembre. C’est très délicat, bien intentionné de sa part. Nous nous connaissons depuis plus de 20 ans. Il était chez moi en France, j’étais chez lui au Liban. Et maintenant une excellente occasion se présente pour lui et par ricochet pour moi.

 

Comme l’an dernier lors des Journées pastorales des CCF monde organisée à Varsovie, il est très éclairant de voir comment les autres voient votre pays d’origine. Il allait découvrir un bout de la réalité qui fait partie de mon histoire personnelle. Et pas à n’importe quel endroit du pays, dans le cœur de mon diocèse d’origine, à Gniezno, le berceau de la Pologne.

 

La ville se trouve sur la voie des Piastes, une sorte de via romana des Polonais, via polonica qui reliait Rome avec la mer Baltique au bord de laquelle on trouvait de l’ambre que les Romains savaient utiliser aussi bien dans l’art que dans la médecine…

 

L’histoire millénaire du pays commence dans cette région. Son attachement à l’Église catholique latine aussi. C’est dans la ville elle-même que le prince Mieszko Ier établit le siège de son pouvoir. Il est baptisé dans la région en 966 et son successeur Boleslaw Chrobry, premier roi reconnu par le pape et l’Empereur germanique, est couronné à Gniezno en 1025.

 

Entre les deux, en l’an 1000, a déjà eu lieu un célèbre congrès de Gniezno avec la participation de l’Empereur germanique, Otton. Y furent confirmés l’autonomie d’un nouveau royaume à l’égard de l’Empire, et seulement sa dépendance de Rome. Entre autonomie politique et dépendance spirituelle, le choix fut vite fait. Ce n’est pas l’absence d’une nette distinction chez le pape et l’empereur entre leurs fonctions respectives, qui allait faire hésiter le nouveau roi.

 

C’est sur le fond de ces deux derniers événements, congrès et couronnement, qu’a eu lieu le Congrès à Gniezno en 2025. Je reproduis des grandes parties du journal de Mgr Mounir. J’ai demandé l’autorisation à l’auteur, qui m’a répondu en ces termes :

 

“Cher Père Rémy

J’ai beaucoup pensé à toi et prié pour toi au cours de ce congrès exceptionnel à Gniezno, ton cher diocèse.

J’ai trouvé des personnes qui te connaissent, des prêtres, des religieux et des laïcs.

Merci encore de lire mes Lettres aux Amis et de préparer un podcast sur le Liban, la Pologne et nous.

Père Mounir”

 

Voici donc des larges extraits de son journal

 

Jeudi 11 septembre 2025

J’ai quitté Beyrouth à 2h00 pour la Pologne où je suis attendu pour prendre part au 12ème Congrès international de Gniezno, du 11 au 14 septembre, sous le titre : « Courage de la paix. Chrétiens ensemble pour l’avenir de l’Europe (parties en rouge seront reprises dans les commentaires)». Gniezno est une ville de 70.000 habitants située dans le Centre-Ouest de la Pologne, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Poznań, où mon avion a atterri après une escale à Francfort.

 

A 11h00, je suis à Gniezno chaleureusement accueilli par l’archevêque métropolitain Mgr Wojciech (qui veut dire Adalbert, patron de Pologne, saint martyr en l’an 997) Polak (c’est son nom de famille qui veut dire polonais, il est originaire du même diocèse=RK), Primat de Pologne, car la ville de Gniezno est la première capitale de Pologne. Je l’avais connu lors des travaux du Synode des Évêques sur la synodalité à Rome. Il a insisté pour inviter à ce congrès exceptionnel, « le plus grand événement œcuménique et intellectuel pour les chrétiens d’Europe centrale et orientale », comme invité d’honneur, cinq protagonistes du synode : le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, Ofm, archevêque de Kinshasa (Congo) et président du Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, qui s’est excusé à la dernière minute à cause de la situation très tendue à Jérusalem et à Gaza, le cardinal Michael Czerny, Préfet du Dicastère pour le développement humain intégral au Vatican, Mgr Sviatoslav Shevchuk, archevêque majeur de l’Église Ukrainienne orientale catholique, et moi-même. Ce congrès « fait référence au célèbre congrès de Gniezno de l’an 1000, mais aussi au millième anniversaire du couronnement du premier roi de Pologne, Boleslas Chrobry, célébré en 2025 », selon les organisateurs. 1.200 personnes sont inscrites à ce congrès ! 

 

Après le déjeuner à l’archevêché, nous sommes allés au Centre du congrès, qui faisait fonction d’Institut universitaire pour les études européennes, aujourd’hui fermé faute d’étudiants passés à Poznan, pour la cérémonie d’ouverture à 15h00, en la présence du représentant du président de la République, des officiels et plus de mille participants.

 

A 17h00, Nous sommes revenus à la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption, qui abrite la tombe de Saint Adalbert, pour la prière œcuménique avec les représentants des Églises de Pologne et le « Conseil des Églises et des organisations religieuses de toute l’Ukraine ». Mgr Polak m’avait demandé de préparer la méditation après la Parole de Dieu. J’ai dit notamment :

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » (Jean 25-27), a dit Jésus à ses apôtres et disciples avant de sacrifier sa vie sur la croix par amour et pour le salut de l’humanité. Et il a invité tous ceux qui voulaient le suivre à être des artisans de paix, à construire la paix dans le monde.

Mais, sachant que la construction de la paix, la paix de Dieu et non celle des hommes, était si difficile, et qu’elle pouvait coûter cher, il nous a donné l’exemple en payant lui-même de sa vie et en pardonnant sur la croix. La paix se construit dans l’amour et le pardon.

Seigneur Jésus, nous sommes réunis aujourd’hui en ton nom pour prier pour le don de la paix, la paix de Ton Père et Notre Père, par l’Esprit-Saint.

 

Je viens d’une région, le Moyen-Orient, qui souffre de guerres et est assoiffée de paix, d’une Terre sainte que Jésus Christ a choisie pour devenir homme, et du Liban, le pays-message, selon le pape Saint Jean-Paul II, votre compatriote, un message de liberté et de convivialité entre différentes communautés dans le respect de leurs diversités. (…) Les Libanais ont réussi à édifier ensemble ce pays-message, mais en payant un prix cher, notamment les chrétiens, pour leur convivialité dans la liberté et le respect de leur diversité. Ils ont connu des périodes de troubles, de guerres et de conflits, mais aussi des périodes de prospérité, de fraternité et de paix. Nos derniers saints – Charbel, Rafka, Hardini et les trois frères martyrs Massabki – ont connu les massacres des chrétiens durant la période de 1840-1860 sous l’empire ottoman et ils se sont sanctifiés en pardonnant et en invitant leurs frères et sœurs à pardonner au nom du Christ pour retrouver la paix. J’en ai fait moi-même l’expérience depuis mon enfance en pardonnant à celui qui a assassiné mes parents sous mes yeux !

 

De nouveau les guerres ont éclaté au cours de la deuxième moitié du XXème siècle dans les pays du Moyen-Orient, et particulièrement en Palestine, en Israël et au Liban, et sont toujours en cours malheureusement.

Nous, chrétiens du Liban, tout comme nos frères d’autres pays du Moyen-Orient, avons payé un lourd tribut pour notre présence au fil des siècles ; nous ne voulons en aucun cas et pour aucune raison perdre les avantages dont nous bénéficions aujourd’hui. Nous sommes l’Église du Christ sur la terre du Christ et nous voulons témoigner que le vivre ensemble est toujours possible, que la construction de la paix est notre mission, et que les chrétiens sont au service de leurs frères musulmans et juifs, de leurs nations et de leurs sociétés (…) ».

 

Vendredi 12 septembre 2025

Premier anniversaire de l’entrée de mon frère Joseph dans le Royaume de Dieu pour rejoindre nos parents et tous nos défunts (que j’avais bien connu=RK).

 

…Mgr Shevchuk a parlé de « la vraie paix qui est un espace de dignité et de liberté, qui n’a rien à voir avec le pacifisme et qui exige le courage de reconnaître la vérité, de respecter les droits des pauvres et des faibles face aux puissants et de résister à la haine, à la violence et à l’instinct de vengeance “ .

 

Quant à moi, j’ai introduit ainsi :

«… Votre compatriote le pape Saint Jean-Paul II avait bien connu l’histoire du Liban, comme celle de son pays la Pologne, et avait trouvé des points communs entre la Pologne et le Liban : 1 – Tous les deux sont des pays-otages entre les mains des voisins et des Puissants de ce monde ; 2 – tous les deux sont des pays martyrs ; 3 – tous les deux sont des pays de foi et d’espérance qui croient en la paix. Je demande ce soir son intercession, ainsi que celle de la Très Sainte Vierge Marie et de Saint Charbel – largement vénéré en Pologne – pour nos deux pays et nos deux peuples. 

 

Construire la paix, la paix de Dieu et non celle des hommes, est-ce possible de nos jours ? D’après mon expérience personnelle et celle du Liban, je dis oui, c’est possible, même en payant le prix cher à l’exemple de Notre Seigneur Jésus Christ.

 

Pour atteindre cet objectif nous pouvons avoir trois moyens ou chemins possibles :

1 – L’accueil de l’autre dans le respect de la différence en acceptant de vivre ensemble.

2 – Le dialogue dans la vérité, la franchise et la charité.

3 – Le pardon, qui exige la force de la foi et le courage ; grand défi pour tout chrétien.

 

Je prends en exemple le Liban comme « pays-message de liberté et de convivialité », selon Saint Jean-Paul II, « pays-modèle du vivre ensemble », selon le pape Benoît XVI et « pays message universel de paix et de fraternité », selon le pape François, ainsi que mon témoignage personnel » sur le pardon et la réconciliation que j’ai donné et qui a été accueilli avec émotion et un long applaudissement debout. 

 

Samedi 13 septembre 2025

Mgr Polak m’a fait l’honneur de de me demander de présider ce matin l’eucharistie à l’occasion de mes deux anniversaires, celui du martyr de mes parents (1958) et celui de mon ordination presbytérale (1977) ; et cela après avoir donné mon témoignage hier lors de mon intervention au congrès. Merci Seigneur pour cette grâce. 

 

Une autre surprise m’attendait à mon arrivée à l’amphithéâtre du congrès : Tous les participants debout m’ont applaudi et le présentateur a dit la joie de l’archevêque et de tous les participants de m’avoir comme invité d’honneur et pour le message de pardon et d’espérance que j’ai apporté. Profondément ému, j’ai exprimé ma joie de célébrer mon double anniversaire avec les amis polonais, et ceux de Gniezno en particulier, et ma profonde reconnaissance pour leur amitié dans le Christ Jésus, Roi de la Paix, et par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie et Saint Charbel….

 

 Dimanche 14 septembre 2025

… Dans son intervention, intitulée « Le courage de la paix enraciné dans la solidarité chrétienne », le cardinal Czerny, très attentivement écouté, a parlé de 5 phases pour construire la paix : I. Le courage de partir du désir universel de bonheur. II. Le courage de rechercher le véritable amour. III. Le courage d’imiter le Christ, Prince de la Paix. IV. Le courage d’accueillir l’Eucharistie comme sacrement universel de paix. V. Conclusion : le courage de suivre le chemin caché de la charité qui construit la paix. « Enfin, a-t-il conclu, le courage de la paix consiste à ne pas avoir peur d’emprunter le chemin caché de la charité, où personne ne semble voir, enregistrer ou documenter. Cela exige plus que des théories, cela exige une présence; plus que des mots, cela exige des gestes concrets; cela exige de suivre le Christ même lorsque personne d’autre ne voit nos sacrifices et nos souffrances ». …

 

J’ai retrouvé en soirée Mgr Polak… Je l’ai invité à venir au Liban, pour être une fois avec tant de Polonais qui viennent en pèlerinage pour prier Saint Charbel et nous soutenir dans notre combat pour la paix…

 

+ Père Mounir Khairallah, évêque de Batroun.   

 

Après la lecture des larges extraits de son journal, je me permets de reprendre quelques thèmes qui y sont abordés. Celui du titre, ouvre la liste :

 

Courage de la paix. Chrétiens ensemble pour l’avenir de l’Europe.

Pays-otages, pays-messages, pays-modèles

Les Libanais ont réussi à édifier ensemble ce pays-message,

mais en payant un prix cher.

Résister à la haine, à la violence et à l’instinct de vengeance “ .

Le pardon exige la force de la foi et le courage ;

grand défi pour tout chrétien.

 

Courage de la paix. Chrétiens ensemble pour l’avenir de l’Europe.

 

On se souvient des racines chrétiennes de l’Europe dont fut expurgée la Constitution européenne rédigée sous la responsabilité d’un ancien président de la République française. On se souvient aussi des paroles de Soljenitsin qui exhortait l’Occident au courage.

 

On se souvient aussi des paroles de Jésus:

 

“Je vous ai dit cela pour qu’en moi vous ayez la paix. En ce monde vous faites l’expérience de l’adversité, mais soyez plein d’assurance, j’ai vaincu le monde” (Jean 16,33)

 

“Je vous ai dit cela (sur son lien avec le Père et sa solitude parmi les hommes) pour qu’en moi vous ayez la paix.” Mais pour être dans cette paix-là, il faut du courage afin de rester connecté avec là-Haut et être indulgents avec les frères.

 

La raison d’une indulgence est clairement énoncée : “En ce monde, vous faites l’expérience de l’adversité”. Tout en pensant à la sienne, il ne la sépare pas de la leur. C’est dans l’adversité qu’ils sont unis. Comme les victimes des catastrophes naturelles, ou provoquées par des humains, retrouvent des gestes de solidarité à laquelle ils sont poussés par la situation fragile et précaire. En empruntant parfois des chemins cachés de la charité.

 

Dans certaines traductions et commentaires on peut trouver cette expression consacrée : Courage, le petit troupeau, j’ai vaincu le monde. Lui étant en lien avec Père et Esprit, la sainte Trinité oblige, alors qu’eux sont unis entre eux à cause de lui. Leur lien avec lui et entre eux est fragile et précaire.

 

Mais ils entendent les paroles qui engagent l’avenir. 

 

“Soyez pleins d’assurance”. Certes, ils auront beaucoup de choses à apprendre, plus tard, ils comprendront, mais ils peuvent lui faire confiance dès maintenant, sans preuve suffisamment probante.

 

 

Si ces paroles de Jésus sont prises dans le sens idéologique, elles desservent la cause qu’elles sont censées défendre. C’est le “motto” des journées mondiales de la jeunesse à Séoul en 2027 : courage, j’ai vaincu le monde”.

 

“Je vous ai dit cela pour qu’en moi vous ayez la paix. En ce monde vous faites l’expérience de l’adversité, mais soyez plein d’assurance, j’ai vaincu le monde” (Jean 16,33)

 

Sans le courage, cette vertu chrétienne, il n’y a ni vérité, ni paix parmi les matériaux des bases pour envisager la vie en société et entre les peuples. La paix ne se construit pas non plus sans un objectif qui lui donnerait du sens. Le destin de l’Europe est intimement lié à cette capacité à indiquer clairement les lignes d’actions dans une direction donnée, communément partagée.

 

 

Mais la voie commune a du mal à se manifester, tellement sous pression des dangers extérieurs que la pression pousse à se défendre, et défendre les valeurs qui ne sont pas communément partagées. Le courage de s’engager sur la voie de la paix est mis en même niveau que le courage de se cacher derrière les intérêts particuliers.

 

Pays-otages, pays-messages, pays-modèles. 

 

Ces trois expressions existent aussi dans les notes de Mgr Mounir. En apôtre infatigable de la bonne entente entre les peuples, il n’hésite pas à mettre en avant les qualités de ces deux pays (Liban et Pologne) ainsi constatées.

 

Sans ignorer la différence entre les désirs et la réalité. Par exemple, certains historiens estiment que Bolesław Chrobry, fort de ses succès militaires, à la fin de sa vie, songeait aussi à la création d’un Empire slave. Objectivement pas de mal à cela.

 

Ce rêve était réactivé au XVI siècle lorsque la Pologne avait à défendre ses frontières, quitte à les repousser au détriment des autres. Unie à la Lituanie et dans un partenariat très rapproché avec la Hongrie, cherchant à s’assurer de la sécurité aux frontières orientales et septentrionales, elle avait en direct la charge de se situer face à la poussée constante de ses voisins de l’Ouest. Tous très intéressés par les gains territoriaux. La brutalité des guerres d’autrefois n’a rien à envier à celle des guerres d’aujourd’hui.

 

Les Libanais ont réussi à édifier ensemble ce pays-message, mais en payant un prix cher.

 

Il n’est pas utile de s’attarder sur ce constat, l’actualité continue à livrer des preuves. L’idée du pays-message est fondée sur le principe d’une bonne entente entre les diverses fractions, fractions dont est composée la société libanaise, dont l’identité religieuse tient une place prépondérante.

 

Mais c’est très fragile et précaire. Les raisons en sont multiples : déséquilibre démographique croissant en faveur des non chrétiens (départ des chrétiens et leur faible natalité), ingérence des puissance étrangères surtout au sud, manque de volonté de la part de la communauté internationale, incapacité structurelle à s’entendre entre les différentes factions, et la vague d’immigration syrienne qui a suivi le Printemps des peuples du Moyen-Orient.

 

Résister à la haine, à la violence et à l’instinct de vengeance.

Le pardon exige la force de la foi et le courage ; grand défi pour tout chrétien.

 

Mgr Mounir sait bien à quel point le pardon exige la force de la foi et le courage. Ceux qui le connaissent savent que rien ne lui manque. Ni résistance, ni courage, ni pardon, ni accueil, ni confiance, ni espérance.

 

Sauf peut-être notre prière pour soutenir ceux qui, comme lui, soutiennent les autres, et en témoignent au prix de leur vie payée au fur et à mesure de leur existence et parfois sur le champ pour y tomber et devenir la semence de l’espérance des autres.

 

En Occident, forts de nos expériences, nous avons bien rationalisé le dosage du don de soi, en nous contentant, comme pour les accidents de la route, d’une sorte de constat à l’amiable. Et pour le courage, pourvu qu’il en reste aux autres de pouvoir en disposer, lorsqu’on le leur demandera pour en avoir assez pour nous protéger.

 

La même interrogation pour tout le monde.

Un grand défi pour tout chrétien! FIN

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Photo : ©site Eglise catholique en France