Organisées par l’Alliance des Patronats Francophones et la Confédération générale de Côte d’Ivoire, elles se sont tenues jeudi et vendredi à Abidjan. Le ministre délégué des Français de l’étranger, Olivier Becht, était présent. L’occasion, notamment de faire le point sur la Francophonie. 

Ainsi, la Francophonie économique est encore dans les limbes, mais son potentiel de développement est important. Mais elle ne survivra que si les pays qui partagent la langue de Molière, le souhaitent. Le contre-exemple algérien, qui a injecté l’anglais dans les petites classes, en est une première alerte. La Francophonie économique représente 10 millions d’entreprises, 16% du PIB mondial, et détient 14% des ressources minières et énergétiques. Elle se répartie dans 88 Etats et gouvernements. La rencontre des entrepreneurs francophones a donc été créée par le président du MEDEF, et de l’Alliance des Patronats Francophones, Geoffroy Roux de Bézieux. 

Son but est donc de soutenir le développement de tous les pays francophones. Il faut arriver à ce que les acteurs du monde francophone occupent une place en rapport avec la taille de leur pays, impliquant de bousculer des situations existantes. Et suppose notamment une plus forte croissance francophone que le reste du monde. L’une des solutions est donc de se positionner sur des secteurs porteurs, et à haute valeur ajoutée. Les investissements devront donc être massifs dans l’éducation. 

Si du côté des partenaires des Français les perspectives de développement et de création d’un marché privilégié sont les principales motivations, pour la France l’enjeu est de renforcer son indépendance économique alors que les perspectives de croissance en Europe s’effritent de jour en jour. Un objectif qu’a bien intégré le ministre Olivier Becht, qui s’est rendu sur place. Mais comme au Maroc, la semaine dernière, Olivier Becht, est confronté aux conséquences de la politique que tient actuellement notre pays sur les visas. Et alors que le MEDEF s’est engagé à faire un plaidoyer pour la création d’un visa d’affaires francophone auprès des autorités françaises, le ministre délégué n’était pas porteur de bonnes nouvelles sur ce point.

Enfin, la Côte d’Ivoire fait figure de modèle sur la Francophonie. Depuis la fin de la crise politico-militaire, en 2007, 18 000 Français se sont installés dans le pays. Souvent bi-nationaux, leurs activités économiques représentent 30% du PIB, et rapportent 50% des impôts sur les sociétés, générant 400 000 emplois.