Après les fortes incertitudes de 2022, 2023 s’est montrée particulièrement inégalitaire. L’économie mondiale peine à reprendre de la vigueur, et est plombée par de multiples crises (climatiques, guerrière, insécuritaire et alimentaire). Et les pays les plus pauvres sont les plus durement touchés. Et c’est le numérique qui l’emporte sur le front de l’emploi. Et à ces défis s’ajoutent les crises migratoires. 

La pauvreté s’est donc aggravée dans les pays pauvres, compliquant les grands objectifs de développement mondiaux. La dette extérieure n’a également cessé d’augmenter dans toutes les régions du monde. La somme de 443,5 milliards de dollars a été dépensée par les pays en développement pour leurs dettes. Elle est en hausse de 4,8% pour ce qui concerne les pays les plus pauvres. Ainsi, la hausse des coûts d’emprunts fait courir un risque de crise de la dette. L’invasion de l’Ukraine par la Russie fait aussi peser un vrai risque sur l’inflation, et la diminution des investissements. La Banque mondiale table ainsi sur une croissance de 2,7% en 2024. Elle a revu à la baisse pour 95% des économies avancées, et 70% des économies émergentes et en développement. 

Le changement climatique représente également un vrai risque, avec 216 millions de déplacés climatiques d’ici à 2050. Le stress hydrique va s’aggraver et les rendements agricoles diminuer, en particulier dans les régions du monde qui souffrent déjà d’une insécurité alimentaire Or, pour lutter contre le changement climatique et permettre en même temps aux populations, écoles, hôpitaux et entreprises d’avoir accès à l’électricité, il faut produire des énergies propres. Cela passe par le développement des énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique, et par des investissements dans l’électrification à grande échelle.

À cela s’ajoutent également les 2,4 milliards de femmes en âge de travailler dans le monde, qui ne bénéficient pas des mêmes droits que les hommes. Mais aussi le nomadisme digital, qui représente 12% du marché de l’emploi. Or, même si les plateformes numériques locales jouent un rôle essentiel, elles ont du mal à établir un modèle économique viable.