Alors que le niveau d’études progresse rapidement en Asie, en Amérique du Nord et au Moyen-Orient, l’Hexagone peine à suivre le rythme imposé par une mondialisation fondée sur l’innovation, où les anciennes puissances ne dominent plus les classements. 

D’autant que le niveau d’instruction est devenu un levier central de compétitivité. Et les nations qui investissement dans l’enseignement supérieur, elles en récoltent les fruits sur le long terme, comme le montre le rapport Global Tech Talent Guidebook 2025. Les meilleures performances éducatives attirent les entreprises les plus innovantes. Ainsi, en Irlande, 52% des adultes sont diplômés du supérieur, qui permet de soutenir le niveau de croissance dans le numérique et les services, notamment. 

Le dernier classement place l’Irlande, la Suisse et Singapour sur le podium. Alors que la France, elle, est au-delà du Top20, avec seulement 28,1% de la population adulte détenant un diplôme du niveau licence ou supérieur. Les Etats-Unis comptent 78 millions de diplômés, et l’Inde affiche un taux de 14,2%, et 140 millions de diplômés, au vu de sa population exponentielle. Un réservoir humain immense pour alimenter les besoins croissants des géants de la tech. Et les villes comme Bengaluru, Shangaï, Toronto et Tel Aviv concentrent les talents de demain. 

La France, elle, est donc enfermée dans un modèle qui peine à répondre aux nouveaux défis, avec un nombre de diplômés qui ne cesse de stagner. Elle ne manque pourtant ni d’universités, ni d’histoire intellectuelle, ni d’ambition. Mais le système très sélectif et les inégalités d’accès persistantes selon les origines sociales et géographiques, bloquent les évolutions. Les pôles français que sont Paris et Lyon conservent une certaine attractivité. Mais face à la montée d’autres capitales du savoir, leur poids recule lentement et cela se transcrit sur le nombre d’élèves non-résidents qui chute d’année en année.