Avec ses 600 établissements réparties dans le monde, l’AEFE constitue une vitrine reconnue pour l’enseignement de notre langue et nos valeurs. La semaine des lycées français dans le monde n’a fait que le valider. Que ce soit à traver le Label France Éducation, ou les projet FLAM (Français Langue Maternelle). L’AEFE assume donc une dimension d’enseignement francophone très nette. Cette année, le « Grand Direct », assuré depuis Dakar, a impliqué 45 établissement et élèves, devenus reporters d’un jour. 250 élèves, choristes et musiciens ont également participé à l’Orchestre des lycées français dans le monde. 

Un réseau qui affiche également un taux de réussite au baccalauréat de 98,3%, sur les 22 000 candidats présentés. ‘’Dont 47% de mentions « Très bien »’’, selon la directrice de l’AEFE – Claudia Scherer-Effosse. 

De plus, la digitalisation des dossiers a facilité les demandes de bourses SCOLAIDE. Mais il doit faire face à une baisse des budgets, qui soulève des inquiétudes. Comme en témoigne la baisse de deux millions d’euros du budget des bourses et un nombre de familles demandeuses en baisse. Et le printemps 2025 a également été traversé par des alertes d’ordre sociales au sein de l’agence. Les différente représentants syndicaux ont ainsi donné de la voix, au sujet de la précarité et des conditions de travail qui se dégradent selon eux. Le déficit de l’agence pour l’enseignement français à l’étranger se creuse donc mécaniquement de 70 millions d’euros par an et pèse logiquement sur l’augmentation des frais de scolarité. Témoin de ces tensions, le Conseil d’administration du 25 juin dernier, qui a été annulé à la dernière minute, face à la perspective de transfert de charges de pensions vers les seuls établissements conventionnés. Et l’annonce d’une réforme à l’automne, ne devrait pas les faire retomber. 

De septembre 2024 à l’été 2025, Lesfrancais.press a suivi pas à pas une AEFE tiraillée entre rayonnement et résilience budgétaire. La question du financement pérenne des pensions et du modèle économique de l’AEFE demeure à ce stade entier. Une nouvelle hausse des frais de scolarité fournirait, certes, des ressources financières conséquentes. Et si le prix de la scolarisation dans ce réseau d’excellence demeure inférieur aux tarifs pratiqués dans les réseaux américains ou britanniques. La direction générale de la mondialisation qui pilote l’exercice de réforme ne semble pas vouloir se contenter d’ajustements tarifaires mais toucher à la gouvernance du réseau. Après plusieurs mois de tension, il n’y aura pas de droit à l’erreur. Familles et personnels comme politiques pourraient faire l’union sacrée en cas de réforme mal calibrée et pensée dans les seules coulisses de la rue de la convention…