Deux options semblent se présenter pour les 5 ans à venir : conserver une majorité présidentielle, ou jouer la cohabitation avec une personnalité de gauche. Les deux partis favoris pour gouverner le futur gouvernement sont donc les mouvement Ensemble (qui réuni Renaissance – ex-LREM), et le NUPES (mélange d’écologistes et de socialistes, derrière La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon).

Pour Ensemble, la ligne qui se dessine est d’ouvrir les niches fiscales aux expatriés. Echaudée par l’échec de la réforme fiscale proposée par Anne Genetet, la majorité présidentielle souhaite la mise en place du statut de résidence de replis qui a été repris dans le programme d’Emmanuel Macron, cette année. L’idée est de proposer aux Français de conserver une résidence en France qui leur permettrait d’accéder à de nombreuses dispositions dont certaines fiscales. Si les expatriés payent, actuellement, leurs impôts en France, ils ne peuvent pas bénéficier de niches fiscales pour rénover ou louer leurs biens. En cas de victoire d’Ensemble, les candidats l’assurent, cette mesure serait prise dès la prochaine Loi de finances soit celle pour 2023. Pas de modification en vue pour la CSG toujours payée par ceux établis hors de l’Union européenne ou pour l’Impôt de solidarité payé par nos compatriotes au sein de l’UE.

Du côté de NUPES, le sujet de la fiscalité des expatriés n’a pas été évoqué. Portée depuis longtemps par Jean-Luc Mélenchon, reprise quelques mois même par Nicolas Sarkozy, la mesure phare du premier parti de la Nouvelle Union Populaire Ecologiste et Socialiste c’est l’imposition au passeport ! Elle conduirait à la dénonciation des conventions fiscales actuellement en vigueur entre notre pays et le reste du monde. L’idée est de faire la chasse aux évadés fiscaux, à l’instar des USA, pour permettre à l’Etat français d’imposer tous citoyens français où que soit sa résidence officielle. Une disposition qui touchera en premier lieu les revenus de la classe moyenne. Deuxième problème, elle conduira forcément à des problèmes de double imposition comme les franco-américains peuvent connaitre. Ce sont donc bel et bien 2 camps et 2 visions opposées qui se font face. Réponse les 12 et 19 juin prochains.