L’histoire :

Sonia est une mère. Sonia n’est plus qu’une mère. Enfermée dans ce rôle qu’elle a choisi et qu’elle compte incarner à la perfection. Sonia maîtrise tout. Tout, sauf ce qu’elle ne maîtrise plus. Elle n’a plus de corps, même son reflet lui échappe, elle n’a plus de place en elle pour autre chose que ce devoir qu’elle s’impose et qui la piège. Le mieux est l’ennemi du bien, Sonia perd pied.

 

Dans un style vif, plein d’humour, Alma Brami nous entraîne dans un vertige maternel universel et terrifiant.

 

 

Aperçu de l’échange – Nos questions

 

 

Pourquoi avoir décidé d’écrire ce livre ?

Alma nous explique la genèse du livre avec, notamment, sa peur d’être une mère qui étouffe…

 

La mère parfaite existe-t-elle ?

On est bien d’accord quand je pense à une mère parfaite, c’est une mère qui ferait son maximum pour l’éducation, pour le bien-être de ses enfants, pour leur protection. Mon livre traite de cela, c’est-à-dire à quel moment on protège son enfant et à quel moment on l’étouffe. À quel moment on est vigilant et à quel moment on l’empêche finalement complètement de vivre.

 

Peut-on trop protéger un enfant ?

Oui bien sûr et c’est ça qui est terrible…

Mon livre en fait le point de départ. Ce point de départ j’en ai pris conscience quand j’ai terminé mon livre donc ça devait être tout à fait inconscient.

 

 

Tout le monde peut se retrouver dans cette histoire ?

Oui, ce n’est pas uniquement le regard maternel. Tout le monde peut effectivement se retrouver. Une personne sans enfant qui lit ce livre peut lier l’histoire à une relation, à un frère, une sœur ou encore à un ami. En lisant le livre, on peut aussi penser à sa propre mère voire à son propre regard, qui peut parfois juger, les autres parents.

 

 

La lecture du livre peut provoquer un besoin de respirer tant l’écriture est rapide et saccadée. Dans quel état d’esprit l’avez-vous écrit ?

J’écris comme je joue. Mes livres sont très oraux je n’écris pas d’une façon linéaire j’ai besoin que ce soit organique. En fait, j’ai écrit exactement comme l’héroïne pense. C’est une héroïne qui elle non plus n’arrive pas à respirer. Elle est dans une course, elle est dans une exigence envers elle-même qui fait qu’elle ne peut plus penser à autre chose qu’à ce rôle-là qu’elle s’impose.

 

 

À écouter à la fin de l’interview, un extrait lu par Alma Brami

 

 

Une rencontre-discussion avec Alma Brami est prévue le jeudi 2 novembre de 18h30 à 19h30

à la librairie Parenthèses où le livre est disponible.

 

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« Ils sont moi, je suis eux », par Alma Brami

Paru le 24 aout 2023 aux éditionx Mercure de France