Un terme sorti du chapeau par les députés, vendredi 31 octobre. Mais que se cache-t-il exactement derrière ? On fait le point. 

Alors que la réforme de la fiscalité semble de plus en plus confuse, entre taxer sur les holdings patrimoniales, taxe Zucman et autres. Désormais, l’impôt sur la fortune improductive est venu s’ajouter à cette inflation fiscale. Car le capital financier a réintégré l’assiette fiscalisée du budget 2026. Si l’impôt sur la fortune immobilière ne taxait que l’immobilier, par définition, ce sont bien les capitaux jugés « non-productifs » qui sont désormais visés. C’est-à-dire les dépôts non investis, les fonds en euros des assurances-vie, soit ceux qui ne sont pas placés en actions, et, apparemment, même les placements sur livret. Les biens loués, un temps exclu du dispositif, semblent l’avoir réintégrés. Et l’exonération lors de la cession de résidence principale sera plafonnée. Les biens vendus plus d’un million d’€ seront taxés sur la plus-value immobilière.

Mais ce n’est pas tout. Les oeuvres d’art, métaux précieux et meubles pourraient être taxés en 2026. Ainsi, par un « effet d’aubaine », la France pourrait perdre une partie de son patrimoine artistique. Et comment accepter une taxation à 1% de la valeur du bien si celle-ci peut changer de simple au triple selon les modes ou l’actualité ? Selon le texte, il faudra aussi intégrer leur valeur dans le calcul qui déterminera si votre foyer fiscal dépasse le seuil des 2,6 millions d’euros. Les députés ont également modifié le barème de l’IFI, en remplaçant la progressivité (de 0,5 à 1,5% en fonction des tranches) par un taux unique de 1% « par souci de lisibilité et d’efficacité ». Et c’est là que les Français de l’étranger auront un avantage. Ils sortiraient de l’impôt, si le seuil de déclenchement de 2,6M€ n’est pas atteint, là où ils étaient taxés sur l’ensemble du patrimoine détenu en France, jusqu’à présent. Une solution qui n’encourage, en tout cas, pas certains à rétablir leur résidence fiscale en France. De plus, le rapporteur général du budget, Philippe Jayvin a convaincu le bloc central et le RN de réduire la taxe sur les holdings et les biens de luxe à hauteur de 20% de leur valeur, seulement. Mais le Gouvernement est contre cet impôt sur la fortune improductive. Affaire à suivre…