Il s’agit d’un outil de gestion de crise financière des pays de la zone €, qui doit être déclenché sans attendre, a estimé le ministre de l’Economie – Bruno Le Maire – lors d’une conférence de presse, hier. Insistant sur le fait que « la réponse européenne doit être la plus volontariste possible ». Rappelons tout de même que la Président de la Commission européenne a déjà déclenché la clause de souplesse budgétaire. Ce qui veut, concrètement, dire que les économies européennes pourront sortir, en toute sécurité, des règles budgétaires imposées par l’Europe, afin de soutenir leur économie nationale. L’aménagement des règles va également permettre aux Etats de porter secours à certaines grandes entreprises, comme Air France-KLM, sans se mettre en porte-à-faux avec la loi européenne. Notez également que la Banque Centrale européenne a annoncé un vaste plan de rachat de dette publique et privée, à hauteur de 750 milliards d’€.

Et même si le Ministre de l’Economie est enthousiaste face à ces premières mesures, Bruno Le Maire considère qu’il faudra « faire beaucoup plus ». En France, seule 25% de l’activité industrielle tourne normalement, ce qui entraîne une chute du chiffre d’affaires de certaines industries, comme l’automobile, de l’ordre de 80 à 85%. Bruno Le Maire compare donc les effets potentiels de cette crise, à celle de 1929. Il appelle donc à une utilisation rapide du mécanisme européen de Solidarité (le MES). Ce-dernier doit donc apporter une aide financière aux pays de la zone€ afin de maintenir sa stabilité financière. Il n’a cependant jamais été activé. Un appel relayé par les dirigeants italiens, sans conditions. Alors que, sans surprise, l’Allemagne n’a pas fait de cette activation une priorité. Une visioconférence était donc prévue, hier, entre les différents ministres européens de l’Economie et des Finances, pour discuter de l’activation du MES. Affaire à suivre…