Alors qu’il est resté muet dans les médias, le chef de l’État a privilégié une lettre manuscrite pour s’adresser aux Français. Elle est publiée dans la presse régionale et nationale. Et 15 jours après notre interview exclusive, lesfrançais.press vous partage cette lettre. 

Emmanuel Macron salue d’abord la forte mobilisation des Français pendant ce scrutin. Ce qui signe « la vitalité de notre République », selon le Chef de l’État. Ensuite, le Président de la République tire plusieurs enseignements : si le RN est arrivé en tête du premier tour avec 11 millions d’électeurs, les Français ont refusé de le faire entrer au Gouvernement. Et puis si aucun parti n’a obtenu de majorité, ce sont les partis républicains qui sont majoritaires selon Emmanuel Macron. Se posant en « garant des institutions », le Président de la République « demande à l’ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines, l’État de droit, le parlementarisme et une orientation européenne, d’engager un dialogue sincère et loyal pour bâtir une majorité solide ». Ce sont les idées et les programmes qui doivent primées avant les postes, pour Emmanuel Macron. Elle devra aussi prendre en compte les préoccupations exprimées pendant la campagne, et garantir la plus grande stabilité institutionnelle possible, exprime celui qui a précipité une certaine instabilité en provoquant la dissolution. « C’est à la lumière de ces principes » qu’Emmanuel Macron nommera le premier ministre. Et demande de laisser un peu de temps aux forces politiques pour bâtir ces compromis. En attendant, c’est donc le Gouvernement actuel qui expédiera les affaires courantes. Enfin, Emmanuel Macron met la pression aux forces politiques du moment, en les enjoignant à être à la hauteur. Avant de signer « En confiance, Emmanuel Macron ».