Pour mémoire, le scrutin a lieu le 29 mai pour les Amériques, le 30 pour le reste du monde, et du 21 au 26 mai si vous optez pour le vote en ligne. La campagne électorale, elle, est lancée depuis le 17 mai (lundi), et va essentiellement se passer sur internet cette année, à cause de la pandémie de COVID19. Les réseaux sociaux, les sites internet, et les campagnes d’e-mailing devraient rythmer le quotidien des expatriés. Mais ce procédé enchante guère les candidats, qui sont forcément moins en prise avec le terrain, et son ressenti.
D’autant qu’une nouvelle donne intervient : plusieurs territoires ne pourront pas voter en même temps que les autres, à cause du Covid et de la situation dans certains pays d’accueil. Le scrutin n’aura, ainsi, pas lieu fin mai à Singapour, au Cambodge, aux Philippines et en Inde. Il devrait également être décalé à Madagascar et en Malaisie. Alors qu’une forte incertitude plane sur la tenue des élections en Ontario (Canada). L’administration consulaire a ainsi prévue de rendre sa décision définitive demain, vendredi 21 mai, alors que ce sera le jour de l’ouverture du vote électronique. Une situation peu confortable, car certains votes auront été susceptibles d’être enregistrés. Et se posera alors la question de ce que ces votes deviendront : comptabilisés pour les prochaines élections, ou non ?
En tout cas, un imbroglio vient de se produire pour de nombreux expatriés en ce début de semaine. Vous êtes nombreux à avoir reçu le texto laconique du ministère des Affaires Etrangères et Européennes, qui mentionnait votre prénom, nom, et un mode de passe internet, sans plus de précision. Face à la peur de piratage, et alors que l’expéditeur était le MEAE (sigle du ministère), de nombreux électeurs ont effacé ce message, et leur code d’accès avec par la même occasion. Il est, cependant, possible de vous le faire renvoyer, en vous connectant sur le portail de vote, et en vous faisant envoyer le mot de passe par mail.
Enfin, lors de la réunion entre Jean-Baptiste Lemoyne, et le président de l’Assemblée des Français de l’étranger – Marc Billard – ce dernier a estimé que le renouvellement de l’AFE circonscriptions par circonscriptions n’avait pas de sens. Car elle ne pourra se réunir que partiellement lors de la prochaine session en octobre, et les trois groupes qui composent l’AFE se sont mis d’accord sur ce point, car des élections consulaires dépendront les Sénatoriales. Or, du côté des Sénateurs, comme Evelyne Renaud-Garabédian, on rappelle que le Conseil constitutionnel indique que le collège électoral doit être renouvelé à plus de 50%, pour être valable. Reste donc à connaître l’issu de la bataille entre le gouvernement et le Sénat sur la date du report des élections, dans les territoires concernés. Le Sénat a voté l’amendement remanié, pour proposer une date entre octobre et décembre 2021, alors que le gouvernement souhaite des élections, au plus tard, en septembre. Une commission paritaire d’urgence va donc se réunir. Mais la constitution est claire : in fine, ce sont les députés qui ont le dernier mot.