3 eurodéputés adoubés par le Parlement Européen emprisonné par leur nation d’origine : l’Espagne

Car si ces 3 là ont été condamnés, ou sont recherchés par la Commission électorale centrale espagnole pour sédition et détournement de fonds, le Parlement européen a officiellement pris acte, ce lundi 13 janvier, leur élection au sein de l’UE. Un statut qui avait pris effet dès le 2 juillet, date de la constitution du Parlement pour la période 2019-2024, mais dont la note interne pour prendre acte de la décision attendait toujours.

Car ces 3 dirigeants sont dans le viseur des autorités espagnoles. Si Oriol Junqueras est emprisonné, après avoir été condamné à 13 ans d’emprisonnement, Carles Puigdemont et Toni Comin, se sont eux réfugiés en Belgique.

Et tout s’est accéléré en fin d’année 2019. Le 19 décembre, le Tribunal de l’UE a publié un arrêt selon lequel Oriol Junqueras aurait dû être reconnu comme député européen, et ainsi bénéficier de l’immunité qu’elle lui confère. Lors de son élection, en mai dernier, il n’avait pas encore été condamné par la Cour Suprême Espagnole. Sa détention provisoire aurait dû être levée pour lui permettre de se rendre à la session constitutive du Parlement en juillet.

Le 20 décembre, Puigdemont et Comin ont été accrédités comme députés européens. Le 3 janvier, la Commission électorale centrale a décidé que Junqueras ne pouvait pas bénéficier du statut d’eurodéputé car il avait été condamné par « un jugement définitif à une peine de prison ». Ce à quoi Junqueras a rétorqué qu’il ferait appel devant la Cour Suprême.

Le 6 janvier, la Commission européenne a botté en touche. Estimant que c’était à la Cour Suprême de se prononcer sur le statut du dirigeant de l’ERC. Le Parlement européen, lui, a tranché. Ne reste plus qu’à attendre ce que prononcera la Cour Suprême espagnole. Affaire à suivre…