Ce devait pourtant être une finalité, mais dans la nuit de mardi à mercredi, les députés LFI, LR et RN semblent s’être coalisés contre le gouvernement pour rejeter l’article 2 du projet de loi sanitaire qui prévoyait le rétablissement du pass sanitaire aux frontières. Le symptôme d’une Assemblée qui ne permettra pas à Elisabeth Borne de gouverner le pays, alors que le gouvernement avait renoncer à l’obligation du port du masque pour favoriser le vote. Pourtant, le texte passera devant le Sénat, avant de revenir vers l’Assemblée nationale.

L’article 2, lui, visait à supprimer la possibilité d’exiger un pass vaccinal pour les mineurs de moins de 12 ans, si ce certificat était rétabli pour des déplacements vers, ou depuis l’étranger. Des élus LFI et RN se sont donc assurés de déposer des amendements au contenu identique. Le vote groupé a permis un âge relevé à 18 ans, avec 13 voix d’écart. Un tonnerre d’applaudissement a alors éclaté dans l’assemblée. « Une ambiance de match de football », selon le député de la majorité Rémy Rebeyrotte.

Mais plus tard dans la nuit, le reste du texte a été voté, par 221 voix pour, 187 contres et 24 abstentions. La collecte des données de santé sur les tests de dépistage a notamment été voté, alors que la France fait face à la 7è vague. 

Mais l’affaire n’est pas pliée, puisque l’article 2 sera donc présenté aux sénateurs. Et s’ils l’adoptent, le texte reviendra à l’Assemblée nationale. En tout cas, en l’état, le texte entérine l’expiration au 1er août de l’état d’urgence et du régime de gestion de la crise, mis en place en mai 2021. Et vu qu’au Sénat, les élus LR sont majoritaires, cela n’est pas du tout acquis.