Elles seront à choisir avec le vote à l’urne ou par procuration. Une vraie alternative pour répondre à la faible participation, qui s’explique souvent par l’éloignement géographique des bureaux de vote, autant que leur faible nombre. Et si l’administration avait préféré renoncer en 2017, à cause des risques de piratage et donc d’ingérence, la société Scytl (basée à Barcelone) a été mandatée pour mettre en place un système sécurisé. Un premier test a été effectué en juillet 2019, de l’avais général, avec succès.

Mais patatras, au printemps dernier, Scytl a fait faillite. Le vote électronique apparaît cependant comme le seul rempart à l’abstention, qui pourrait être renforcée par la crise du Covid19. L’opérateur postal suisse a donc repris la main sur le système électronique. Alors que l’administration des Français de l’étranger ont préféré s’en remettre au liquidateur nommé par le tribunal de Barcelone.

C’est dont le groupe Paragon qui reprend les actifs de Scytl. Le ministère a été mis au courant, par courrier, le 26 octobre. Cependant, au-delà de la possibilité d’un nouveau report des élections en 2022, c’est la fragilité de Paragon qui peut interroger. Le leader européen des solutions d’identification dédiées aux marchés de l’identité numérique est touché par la pandémie. Sa filière américaine a même dû recourir à la somme de 500 000 dollars, dans le cadre du plan de soutien américain aux PME. En Europe, le directeur financier de Paragon a signé un accord de prêt de 15M d’€, dont l’Etat français s’est porté caution, à hauteur de 90% de la somme.

Une façon de rassurer les électeurs qui devront être accompagnés lors de la prise en main de l’outil. L’administration dirigée par Laurence Haguenauer devra donc faire preuve de pédagogie et de communication. Deux compétences qui ont, pour le moment, fait défaut lors de la mise en place de mesures sanitaires aux frontières nationales et pour le déploiement du fonds de soutien d’urgence aux expatriés. Affaire à suivre…