Du 18 au 21 avril, nous avons lancé une grande consultation, à laquelle 1 891 expatriés ont répondu. Cela fait suite à la grande panne qui a touché Orly, fin avril, et a entraîné l’annulation de 130 vols. Il pourrait s’agir d’un dysfonctionnement du dispositif de contrôle aérien, selon la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC). Or, le président de l’Union des aéroports français (UAF) tire la sonnette d’alarme sur le décrochage d’Orly, par rapport aux autres aéroports du sud de l’Europe.
Et de manière générale, quel est l’état des aéroports français ? La Cour des comptes avait déjà dénoncé le manque de rationalité de la couverture aéroportuaire en France, avec 84 aéroports métropolitains. Or 69 d’entre eux n’accueilleraient que 5% des voyageurs aériens. Dont 45 qui ne couvrent que 0,5% du trafic. Une situation possible uniquement grâce à des subventions locales ou nationales. Et cela s’inscrit dans un décrochage généralisé des structures françaises, qui n’apparaissent qu’à la 115è place sur la plateforme AirHelp.
Or, nos compatriotes expatriés sont beaucoup moins sévères que les professionnels. D’abord, notez que 60% des expatriés ne voyagent qu’une seule fois par an, dans un aéroport français. Et 50% entrent en France via l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. L’aéroport parisien reçoit 70 millions de voyageurs par an. En province, c’est celui de Nice qui attire le plus, avec 4,71% des réponses d’expatriés. Et parmi les hubs mondiaux les plus utilisés, c’est Dubaï, Londres-Heathrow et Istanbul qui reviennent le plus dans les réponses des expatriés. 65,57% d’entrée eux considèrent les aéroports français comme ayant des prestations équivalentes ou supérieures à leurs concurrents internationaux. Or, dans le détails, c’est le facteur humain qui reçoit la moins bonne note des aéroports tricolores, avec une note de 2,02/5. Et c’est l’accessibilité qui est la mieux notée (2,51/5). 51,43% des sondés ont rencontré des difficultés dans un aéroport français.
Enfin, les expatriés français se montrent exigeants avec les structures étrangères. Notamment concernant la gestion des correspondances, alors qu’ils sont satisfaits de la propreté des aéroports étrangers.