Mais sachez d’abord que le vote électronique a été confirmé. Ainsi, ces élections s’adaptent à tous, car les plus à l’aise avec l’outil informatique pourront choisir cette voie, quand les moins jeunes privilégieront peut-être le déplacement dans l’isoloir. L’enjeu est donc de renouveler l’Assemblée des Français de l’Etranger, qui compte actuellement 90 membres, dont : 29 sièges revendiqués par l’association Français du Monde, écologie et solidarité, à Gauche ; 33 pour l’alliance de la Droite, du Centre, et des Indépendants ; et 10 pour les conseillers indépendants et libres.

Mais il faut s’attendre à des changement, car depuis 2014, le paysage politique a considérablement évolué. Avec 66% des Français qui ont voté pour Emmanuel Macron, lors du 2nd tour de la Présidentielle (dont 77% chez les Français de l’Etranger), 10 des 11 députés des Français de l’Etranger sont passés sous pavillon LAREM, qui pourrait trusté des places lors des Municipales et Consulaires au Printemps. Ces élus seront notamment : de grands électeurs pour la moitié des 12 Sénateurs des Français de l’Etranger, alors que la Haute Assemblée est dominée par la droite. Or, rien n’est gravé dans le marbre, comme l’a montré le scrutin consulaire partiel, à Shanghai, en 2018. Il a mis à l’honneur des associations locales, plutôt que des partis plus traditionnels, et même LAREM.

Car les élus consulaires sont un peu les élus locaux des Français de l’Etranger. Le rapport de proximité est donc essentiel, et les 2 associations reconnues d’utilité publique, que sont l’UFE et l’ADFE, ont leur rôle à jouer. L’UFE étant ancré à droite, et l’ADFE à gauche. Certaines des associations locales comptent des centaines de membres, et organisent régulièrement des événements (récemment le Beaujolais Nouveau, ou encore la galette des rois). Rien qu’en Belgique, 3 associations de ce type existent, alors qu’au Royaume-Uni, plusieurs conseillers consulaires sont déjà élus sur des listes associatives. Une situation qui s’explique, notamment, par le manque de connexion entre partis politiques et réalité des Français de l’Etranger, comme l’a prouvé le débat sur la fiscalité des non-résidents. Pour autant, les partis politiques ne veulent pas se priver de ce « vivier » de voix et cherchent à mobiliser, parfois en vain. Il paraît donc naturel de se tourner vers ceux que l’on connaît le mieux, et qui forment ces associations. L’UFE appelle même les candidats à « s’engager à titre personnel, dans le cadre de leur choix, sans cacher leur appartenance à l’UFE ». Reste à savoir si ce sera suivi des faits, en mai prochain.