Un thème essentiel pour l’avenir, et qui concernera l’une des dernières lois du quinquennat, sur la gouvernance de l’AEFE. 

En ce qui concerne le chef de l’Etat, Emmanuel Macron considère que les établissements du réseau AEFE sont la « colonne vertébrale » de l’enseignement du français à l’étranger. En 2018, il annonçait donc le doublement du nombre de lycéens inscrits, dès 2025. Mais avec 371 000 élèves inscrits en 2021, on est loin du compte. Et même si le nombre d’élèves a progressé de 30% depuis 2010, les autorités de tutelle, que sont les ministères des Affaires Etrangères et de l’Education Nationale, ont ramené l’ambition présidentielle à 2030. Au-delà du renforcement de la formation des profs, c’est surtout l’augmentation du nombre d’ouvertures d’établissements, créés par des capitaux privés, et homologués AEFE, qui permettront de tenir l’objectif. Cependant, cela s’accompagne d’une accusation de privatisation de l’éducation, selon plusieurs profs et leurs syndicats.

À Droite, Valérie Pécresse – qui donnera une interview pour le site lesfrançais.press le 27 février – milite pour la création de gammes tarifaires, en distinguant notamment les élèves de nationalité française, et les autres. En effet, selon la dernière étude de la Fédération des associations de parents d’élèves des établissements d’enseignement français à l’étranger, seuls 35% des effectifs sont français. Valérie Pécresse propose aussi une rénovation des bourses scolaires, afin que les classes moyennes accèdent à la gratuité pour l’Education française dans le monde.

De son côté, Jean-Luc Mélenchon veut augmenter l’enveloppe dédiée aux bourses, même si lui, personnellement ne s’est pas exprimé sur le sujet. Pour la France Insoumise, l’un des problèmes vient aussi de l’accès à l’information des bourses pour les expatriés. 

Anne Hidalgo et le Parti socialiste souhaitent assainir les comptes des établissements, durement touchés par la crise du Covid. Le PS réclame ainsi, que les seuils d’exclusion, notamment liés à l’immobilier, soient relevés. Et que les critères d’éligibilité soient assouplis. 

Europe Ecologie les Verts et Yannick Jadot proposent une limitation de la création des établissements privés, et désirent voir « une vraie politique d’investissement au profit des établissements à l’étranger ». La nouvelle sénatrice Mélanie Vogel, a ainsi été l’une des seules parlementaires des expatriés, à apporter son soutien à la grève massive de novembre 2021. EELV militent donc pour une ratifications des modifications statutaires, et notamment celles sur les recrutements imposés par les ministères de l’Education Nationale et des Affaires Etrangères. 

Enfin, Marine Le Pen et Eric Zemmour, n’ont pas encore développés de proposition sur cette question.