Derniers arrivés chez les élus locaux, leur poste a été créé sous l’impulsion de François Hollande. Mais ils n’ont pas les même prérogatives que leur confrères élus en France. 

Premier déséquilibre, la faiblesse de l’indemnité forfaitaire qui leur est versée. Essentiellement bénévoles, ils ne reçoivent qu’une indemnité forfaitaire semestrielle, pour couvrir les frais qu’ils doivent engager pour leur mandat. Les montants répondent ainsi à des barèmes prenant en compte la taille du pays, le coût de la vie sur place, et passent ainsi de 1 100€ en Serbie, à 2 800 au Japon. Mais forcément, cela reste insuffisant. Car se déplacer sur la seule ville de Poitiers, ou sur 3 pays, comme le demande la circonscription du Bénélux, ne représente pas le même volume financier.

Les Sénateurs proposent donc de rembourser l’intégralité des frais engagés. Cela renforcerait leur présence sur le terrain, pour consolider le lien avec la France, malgré la distance. Une logique qui devrait également s’appliquer aux Présidents des Conseils consulaires et aux élus de l’Assemblée des Français de l’étranger. Une prise en compte dans le calcul de leur retraite est également évoqué.

De plus, il faut renforcer le recours aux consulats, prévus dans les textes, mais rarement appliqués dans la réalité. Les Sénateurs souhaitant également la mise en place de « passeports de service », différents de l’immunité diplomatique. Enfin, il faut renforcer l’Assemblée des Français de l’étranger, pour devenir une vraie saisine des membres du gouvernement, sur toute question consulaire, ou d’intérêt général concernant les Français de l’étranger. Cela passera notamment par une cellule d’assistance et d’informations avec une amplitude horaire qui s’adapte aux fuseaux horaires sur la planète.