C’est la directrice générale de la mondialisation (DGM), Anne Grillo, qui l’a présentée aux trois organisations représentatives des personnels de l’AEFE. Pourtant, les inquiétudes grandissent au sein des familles et des syndicats.
Car il semble que l’agence n’échappera pas à la réforme, esquissée dès l’été, lors d’un conseil d’administration. Les établissements en gestion directe sont les plus inquiets. Les syndicats ont donc réclamé une explication avant le prochain conseil d’administration, le 27 novembre prochain. Trois heures d’échanges ont donc eu lieu, avec une volonté de transparence, selon Anne Grillo. Ainsi, face à un risque de cessation de paiement et un système financièrement à bout de souffle, la DGM a tout de suite écarté toute idée de statu quo.
Parmi les principales mesures envisagées, l’augmentation de 3 à 4 points de la Participation financière complémentaire (PFC) versée par les établissements conventionnés à l’AEFE ; et l’intégration des pensions civiles à partir de la Rentrée 2027. Mais aussi un rééquilibrage du réseau, avec la fin des exceptions libanaises (géré en partie par la Mission Laïque) et le nord-américain (composé d’établissements partenaires). Par ailleurs, 20M€ pourraient être récupérés auprès des établissements mauvais payeurs. Et un nouveau modèle de convention sera proposé aux établissements.
Et si la FSU, mouvement syndical majoritaire, semble soulager par le fait que les personnels sont épargnés, la CFDT, elle, parle de consultation de façade. Elle dénonce notamment la refacturation des pensions civiles. Le SE-UNSA, lui, s’inquiété de l’impact financier sur les établissements. Tous, en tout cas, restent dubitatifs, car personne ne sait réellement qui devra vraiment payer la facture. Des mobilisations devraient donc être à prévoir « si le compte n’y est pas ».
Les parents aussi sont inquiets. La FAPPEE (Fédération des associations de parents d’élèves des établissements français à l’étranger) craint que les parents soient mis à contribution. Car selon elle, « il n’y a pas d’argent magique », alors que la crainte plane sur les frais de scolarité. L’UNAPE, elle, souhaite que les enseignants soient maintenus en poste. Acceptant l’augmentation de 3 à 4% des frais de scolarité en 2026, l’UNAPE réclame également le « rattachement opérationnel au Ministère de l’Éducation Nationale pour renforcer la cohérence pédagogique et l’alignement avec les standards d’excellence de l’enseignement français ». Enfin, la FCPE attendra de voir la présentation officielle de la réforme pour se prononcer.