Un scrutin suivi de près par les Français de l’étranger. Et si les sondages donnent au 2nd Tour des candidats non-déclarés, à savoir Emmanuel Macron et Eric Zemmour, 3 formations politiques n’ont pas encore de candidat : La République en Marche, Les Républicains et le MoDem. Une campagne qui a donc du mal à à démarrer, et qui pourrait encore une fois oublier les 2,5 millions de Français de l’Etranger. 

Il s’agit pourtant du rendez-vous électoral le plus important pour les expatriés. Tant en terme d’engagement, que de taux de participation. En 2017, elle était de 45%, contre 15% pour les élections consulaires. C’est notamment l’occasion de garder un lien fort avec la métropole. Une politique nationale qui les impacte, comme pendant la Covid 19, ou encore avec la vaccination. Enfin, le ou la présidente de la République sera l’image renvoyée par la France dans le monde. L’élection d’Emmanuel Macron en 2017, avait ainsi relancé de nombreux marchés et accords à travers le monde. Nous pourrions donc nous inquiéter d’une élection d’Eric Zemmour ou Marine Le Pen, hostiles à une partie des étrangers. Dans la même veine, le discours d’Emmanuel Macron sur la Laïcité, en octobre 2019, a déclenché une série d’émeutes au Pakistan ou en Arabie Saoudite. 

Et pendant les campagnes présidentielles, les QG sont tenus par des élus locaux, à travers le monde. Ils organisent notamment des débats, des conférences pour propager les idées de leurs partis respectifs. Et pour l’heure, la gauche semble la plus avancée en terme de préparation. 

La France Insoumise a, par exemple, proposé l’impôt universel. Mais au vu de la centaine d’accords signés de manière bilatérales, dans le monde, il paraît peu probable de le mettre en place. Une conférence sur le sujet a cependant lieu le 30 octobre, avec le député Eric Coquerel. Les Verts, eux, souhaitent faire intégrer jusqu’à 90 de leurs propositions, comme la facilité d’accès à la Caisse des Français de l’Etranger. LREM souhaite réformer la représentation des Français de l’Etranger et renforcer les institutions consulaires. La Droite, elle, paraît bien silencieuse sur les Français de l’Etranger. En misant notamment sur le Congrès du 1er au 4 décembre, pour désigner le prochain ou la prochaine candidate. 

Et si la plupart des mouvements politiques se concentrent sur la prochaine élection de l’Assemblée des Français de l’Etranger, le 5 décembre, c’est une succession de scrutins qui devraient arriver. Avec les consulaires en Inde et à Madagascar, les Présidentielles, puis les Législatives, en 2022.