En commission des finances, le RN a voté l’amendement du député LFI Eric Coquerel, sur l’instauration d’un impôt universel. Un texte finalement rejeté de justesse, dans la nuit du 24 au 25 octobre, à une voix près. Les 4 députés des Français de l’étranger pouvant voter (les deux derniers étant au Gouvernement), se sont exprimés contre. Et 67 des 69 députés socialistes se sont abstenus. Les élus du parti à la rose ont eu raison car cette adoption aurait été surtout une humiliation pour la représentation nationale et la révélation brutale, à nos compatriotes dans l’hexagone, de la perte d’influence de notre Nation sur la scène mondiale.
Un impôt qui s’inspire de l’exemple américain, où les citoyens qui vivent sur le territoire national ou à l’étranger sont assujettis à l’impôt sur le revenu fédéral. Les revenus imposables sont tous les revenus perçus sous forme d’argent, de marchandises, de biens et services, même s’ils proviennent de l’étranger. Trois dispositifs leur permettent d’alléger leur contribution : la réduction de l’assiette imposable par la déduction des revenus du travail d’origine étrangère ; le crédit d’impôt compensant les impôts payés à l’étranger et la réduction de l’assiette imposable par la déduction des impôts payés à l’étranger. Un dispositif précisé dans les conventions fiscales pour éviter la double imposition. Et le dispositif Fatca oblige les institutions financières et les particuliers à transmettre les informations bancaires à l’administration américaine, sous peine de sanction financière.
Or, en France, l’instauration d’un tel impôt nécessiterait une révision de l’ensemble des conventions fiscales bilatérales (soit 131, selon les chiffres d’octobre 2025). Or, la France ne dispose pas d’armes économiques comme les USA, puisqu’elle ne maîtrise ni les taxes douanières, ni les normes d’accès à son marché et sa monnaie.
Alors cette taxation fondée sur la nationalité semble aussi démagogique qu’inapplicable. À moins que nos politiques n’ont pas conscience que la France de 2025 n’est plus celle du Général de Gaulle. Ce qui expliquerait certains discours populistes qui résonnent dans l’hexagone.




