Pierre-Yves Le Borgne est un expatrié qui par son parcours à une fine connaissance de la politique et en particulier de celle liée aux expatriés. Ancien élu consulaire, ancien député des Français d’Europe centrale et de l’Est, ‘il vient de publier une tribune sur l’abstention des Français. L’occasion pour nous de faire le point avec lui sur la relation, passionnelle, qu’ont les Français avec la politique. 

Un “effet de souffle” sur l’élection présidentielle 

Mathieu Hutin et Pierre-Yves Le Borgne décortiquent les enjeux des élections et le risque de voir toutes les attentes concentrées sur la seule élection présidentielle. On revient sur la séquence des “Gilets Jaunes” qui caractérise “l’incapacité politique, une fois élus, de parler au peuple”. 

Ensemble, ils analysent les tentatives de réforme qui ont ponctué le mandat d’Emmanuel Macron. Pierre-Yves Le Borgne, pourtant soutient du Président de la République, fait le bilan sans concession des actions menées par le gouvernement.

“Les élus consulaires ne décident pas “

Pierre-Yves Le Borgne revient aussi sur le rôle des élus consulaires au lendemain des élections qui n’ont pas mobilisé mais surtout qui n’ont pas été comprises par les électeurs. 

Pour lui, il est impératif de donner une part de pouvoir décisionnaire aux élus locaux sur le modèle des régions ou des départements. La centralisation est ainsi le problème, il faut, donc, que les décisions se prennent au plus proche des citoyens. 

Membre du Ps dans les années 2000-2010, il nous explique la genèse de la réforme qui a créé ces élus et la représentation des expatries. Il propose de désormais de coupler ces élections à des enjeux nationaux et de developper de nouveaux moyens de vote comme le vote en ligne, le vote anticipé, etc… Avec Mathieu Hutin, ils explorent, aussi, la possibilité de rendre le vote obligatoire comme en Belgique où réside Pierre-Yves Le Borgne. Il appelle à créer une commission citoyenne pour réinventer le vote en se libérant des tabous. 

“On n’arrive plus à faire société “

Dans la seconde partie du podcast, Pierre-Yves Le Borgne s’inquiète du désintérêt des Français pour les élections alors que 75% de la vie quotidienne des citoyens est gérée par les échelons locaux. Ensemble, ils évoquent le sentiment que les Français ont, celui de ne plus avoir prise sur les enjeux politiques qui peut mener à la prise de pouvoir des extrêmes. 

La fermeture des frontières, un évènement baroque 

Dans la dernière partie du podcast, on évoque la fermeture des frontières, la gestion européenne de la circulation et l’impact des mesures liées à la pandémie. 

Pour finir, Mathieu Hutin évoque une éventuelle fédéralisation rampante de l’Union européenne à travers le Budget européenne, la création de dettes communes et l’autorisation donnée à la Commission européenne et au Parlement de Bruxelles de lever des impôts.