Le podcast du dimanche précédent était consacré à la place du Shabbat dans l’œuvre de la création. La racine Kallah, achever, terminer, a servi de support pour toute une variété d’interprétations, une sorte de variation que la tradition juive (tradition orale) recèle.

Suivant le livre de Anne-Christine Avril, je me suis référé à la tradition hassidique et mystique, dont Sefat Emet (+1905), est un des plus influents penseurs (exégète et philosophe). Il est à l’origine d’une nouvelle tradition qui continue d’influencer le judaïsme contemporain.

La semaine dernière nous étions uniquement dans la perspective d’achèvement de la création que le Shabbat représente. Le livre de la sœur Anne-Christine Avril contient d’autres thèmes. A présent, je vous propose de poursuivre cette méditation sur le Shabbat, en essayant de voir en quoi cela peut nous éclairer dans la foi chrétienne et dans la manière d’aborder le dimanche. 

Nous aborderons les trois sujets suivants : Le Shabbat et le Temple, le Shabbat et la manne, le Shabbat et le repos.

Pour nous les catholiques, ces trois thèmes se déclinent en termes des questions suivantes :  

-Quel rapport entre le dimanche et l’église comme lieu de rassemblement communautaire,

 

-Quel rapport entre le dimanche et la communion eucharistique, et

 

-Quel rapport entre le dimanche comme jour chômé et le repos.

1.   Le Shabbat et le Temple  

 

“Et Dieu bénit le Shabbat et le sanctifia” (Gn 2,3; Ex 20,11) 

En prenant en compte toute la Bible hébraïque, deux constats en découlent : 

 

-Le Shabbat est le seul élément que Dieu sanctifie, c’est-à-dire, par le geste de sanctification, Il rend le temps du shabbat apte à l’accueillir, Lui le seul Saint. 

 

-Par la sanctification du temps, le Shabbat devient le signe de l’éternité. A partir du temps qui est sanctifié par le Shabbat, l’espace (d’abord celui du Temple) est aussi sanctifié. 

 

D’où, pour ce qui est de l’espace, le rapport particulier au Temple s’impose. En attendant le développement ultérieur dans le judaïsme et son prolongement dans le christianisme, le Temple concentre une attention toute particulière, unique. Le Temple est un lieu divin dans lequel Israël peut se mouvoir d’une manière privilégiée (comme un citoyen dans son propre pays, sans avoir besoin de visa). Il peut se mouvoir sous le regard de Dieu, avec Dieu : “Voici un lieu avec moi” (Exode 33,21), fait dire à Dieu l’auteur inspiré. Dans son extension spatiale, le Temple devient la matrice et le réceptacle de tous les lieux terrestres dans lesquels se manifeste la gloire divine qui émane du lieu unique et invisible qu’est Dieu lui-même. 

 

Mais cela crée une concurrence entre le temps et l’espace, entre le Temple et le Shabbat. Évidemment le Shabbat est accompli et vécu avant tout dans le Temple. La concurrence se manifeste à la suite de l’attention que l’on va accorder à l’un ou à l’autre. Et c’est à cause des circonstances. Ainsi, dans l’Exode et lors de la route vers la Terre Promise, va dominer l’attention portée sur la Demeure. C’est la présence divine portative qui accompagne cette longue marche.

D’abord la demeure est envisagée sous la forme d’une tente de la Rencontre qui pouvait être déplacée. C’est un sanctuaire mobile qui accompagne les pérégrinations du peuple pour arriver jusqu’à la terre promise. Et même, une fois le peuple plus ou moins établi, la demeure du Seigneur va être déplacée, et ce jusqu’à l’époque du roi David. 

 

Son successeur, Salomon, va construire le Temple et y déposer l’Arche. Lui ou son successeur ? Le débat continue sur la date exacte de la déposition de l’Arche dans le Temple. Débat au sujet de sa présence au Temple de Jérusalem depuis Salomon, ou seulement depuis la réforme de Josias 50 ans avant la destruction du temple et l’Exil en Babylonie.

 

Le débat continue aussi sur ce que cette arche contient : tableaux de la loi, pierre, une statue de Yahvé ? Le débat continue sur sa fonction, qui est avant tout guerrière. Elle doit aider à emporter les guerres, mais, comme nous verrons plus loin, pas toujours. D’une fonction avant tout guerrière, elle se transforme en un lieu saint. Le Temple recèle toute sa splendeur spirituelle à cause de l’arche de l’Alliance ? Ainsi elle occupe une place centrale, au cœur du Temple. Mais alors, une fois dans le Temple, aucun récit de la Bible ne la mentionne. Comment comprendre ce silence ? 

 

Même si les rapports entre l’Arche et sa demeure qui l’accueille et ou l’abrite (au minimum 50 ans, ce qui est peu), sont symboliquement et spirituellement très forts pour les juifs croyants. Rapidement, les choses vont changer. 

Mais pas seulement.

 

Son statut d’aide divine dans les guerres menées par les Israélites est déjà ambigu. Malgré l’arrivée de l’arche sur le champ de bataille, les Israélites subissent une défaite sévère. “L’arche est capturée par les Philistins et emportée dans la ville d’Ashdod.” Qui est à l’origine de cette défaite et du vol de l’arche ? Le narrateur, en 1 Samuel 4, ne dit jamais que les Philistins ont pris l’arche, il utilise constamment le passif : « l’arche fut prise » (v. 11, 17, 22).

Voulait-il indiquer que le vrai auteur de la prise de l’arche n’est pas l’armée philistine mais que, derrière toute cette histoire de l’exil de l’arche, se trouve, en effet, le dessein du dieu d’Israël ?” (Romer, p.103)

 

La destruction du Temple au VIe siècle, et la déportation des juifs en Babylonie, ces deux événements vécus comme de très profonds traumatismes vont mettre en évidence la fragilité de l’édifice sacré. Et de ce qu’il pouvait contenir, l’Arche en particulier. Du Temple et de son Arche, on va se tourner vers le Shabbat. Pour cette raison, dès le retour de l’Exil, de plus en plus de lois concernent le Shabbat. Ce déploiement juridique concernant le Shabbat est le résultat d’une plus grande insistance sur le temps que le Shabbat représente, plutôt que sur le lieu qu’est le Temple. Les conséquences d’une telle situation sont importantes pour la suite du judaïsme, et à sa suite pour le christianisme.

 

L’observance du Shabbat est primordiale. Cela démontre une certaine supériorité du temps sur l’espace. Le pape François le souligne dans son encyclique, Laudato Si (paragraphe178). Elle ne doit cependant pas conduire à négliger la Demeure. Cependant, tout en fragilisant le rapport au Temple, la religion juive va s’attacher à l’essentiel qu’est le Shabbat. Jésus va parachever cette supériorité du temps sur l’espace en indiquant dans le dialogue avec la Samaritaine, que pour adorer Dieu on n’a pas besoin d’un lieu (ni sur cette montagne ni ailleurs) mais dans l’esprit et en vérité (cf. Jean 4).

 

La construction du Temple par Salomon symbolise l’achèvement de l’œuvre de la création dans lequel Dieu a engagé l’homme, “ouvrage que Elohim crée pour faire” (Genèse 2,3). Le prolongement de la création divine symbolisée par le Shabbat, pour le chrétien prend sens dans les paroles que Jésus dit au sujet du Temple auquel il s’identifie : “détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai” (Jean 2,19). Comme le note l’évangéliste, il parlait de son corps.

Dans la perspective chrétienne, le Shabbat, comme célébration de la présence de Dieu, s’accomplit en célébrant le Christ ressuscité.

2.            Le Shabbat et la manne. 

Si le lien entre le Christ ressuscité et la manne est facile à trouver (le corps du Christ), il ne faut pas que la superposition chrétienne empêche le sens juif d’advenir pour lui-même.

 

“Voyez, Yhwh vous a donné le Shabbat, c’est pourquoi le sixième jour il vous donne du pain pour deux jours” (Exode 16,29). Le plat principal, ma mère préparait le samedi, pour respecter le repos du dimanche. C’est une illustration directe de l’application du principe de la manne donnée pour deux jours. Les enfants d’Israël comprennent alors cette injonction comme une invitation à chômer comme Dieu chôme. Donc s’abstenir de travailler comme Dieu s’en abstient le septième jour. 

 

L’attention est alors déportée de l’ensemble de la semaine sur le septième jour. Dieu donne de la manne tous les jours de la semaine, mais par cette anticipation dans la livraison, la manne devient alors la nourriture du ciel. La manne n’est pas seulement donnée pour répondre aux besoins basiques de survie physique. Par cette double portion du sixième jour, elle est donnée pour montrer que Dieu continue à travailler en s’occupant de son peuple. Mais pour ne pas travailler le septième jour, puisque le peuple a besoin de nourriture chaque jour, il fait le double travail la veille. 

 

Dans toutes les autres religions contemporaines ou antérieures au judaïsme naissant, les divinités avaient besoin d’être nourries. Or, le Dieu de la Bible nourrit, pour les chrétiens, il les nourrit jusqu’à devenir en son Fils, Jésus-Christ, la nourriture elle-même.

 

Un autre aspect revêt un caractère particulier pour les juifs et pour les chrétiens. La manne joue le rôle intermédiaire entre la nourriture physique et la nourriture spirituelle. Chez les chrétiens cela prendra forme du corps du Christ, physique et mystique. C’est ainsi que le Christ intercède pour les hommes auprès de son Père (cf. Épître aux Romains 8, 34 et aux Hébreux 7). Cette nourriture est donnée en vue d’une transformation du croyant pour qu’il se rapproche le plus possible de la sainteté de Dieu. Cette médiation induit la transformation du croyant, certes lente et souvent peu perceptible, mais réelle au fil du temps, ce qui suppose de la part du croyant la fidélité et la persévérance. 

 

Dieu nourrit et cette nourriture devient la cause de la transformation de l’homme.

Ce double aspect apparaît déjà grâce au rapprochement entre la manne et le Shabbat. Comme si Dieu donnait la manne non pas pour donner des forces pour travailler durant six jours, mais à cause du Shabbat pour en révéler la fonction spirituelle avec ses effets de transformation. Les deux se superposent, le travail de Dieu durant la semaine et le travail de l’homme qui, constamment, durant la semaine aussi, créé pour faire, il doit prolonger la création divine. Le travail de Dieu et le travail de l’homme se rejoignent dans la même source qu’est le Shabbat.

 

Les deux tiennent du miracle. “Dieu vous a donné la manne, c’est pourquoi il vous donne le Shabbat” (Exode 16,29). La manne est visible durant la semaine, ce que le Shabbat tient de caché. Le septième jour, les deux sont marqués par un manque : l’absence de la manne et la cessation du travail. Le commandement (Exode 16, 29) commence par “Voyez” (Chouraqui, alors que la Tob traduit par considérez), alors que précisément il n’y a rien à voir, sauf le manque. Cet impératif invite donc à la foi. Dans le récit de la création, pour chaque jour de la création, il est dit que Dieu a vu que cela était bon, mais pas pour le septième. Afin que l’homme le constate lui-même, Dieu se retire de sa création pour permettre à Israël de “voir” les bontés du Seigneur (Psaume 26).

 

C’est la conclusion à laquelle arrive la tradition juive orale, dont, nous les chrétiens, nous nous sommes saisis pour développer la notion spirituelle de liberté. Liberté étant cet espace entre le créateur et la création, une sorte de no man’s land à l’intérieur du divin (si on considère la création comme étant l’expression transcendante du Créateur) qui cède la place à sa création. L’homme, pour trouver Dieu, doit accepter que Dieu ne soit pas visible partout, tout le temps. 

 

Il doit le chercher, Lui qui, comme la manne, est caché. Le thème de la manne cachée est employé par St Paul et apparaît aussi dans l’Apocalypse. “A celui qui vaincra je donnerai de la ‘manne cachée’” (Apocalypse 2,17). 

 

Avant d’aller plus loin, résumons. La manne est nourriture divine, c’est un intermédiaire entre Dieu et l’homme, l’intermédiaire transformant le croyant. Elle est offerte pour la journée, sauf le sixième jour où elle est offerte pour deux jours, celui-ci et le suivant. Mais il y a davantage.

 

Au début de leur sortie de la terre d’esclavage, la manne nourrissait la vie physique et spirituelle des hébreux. L’Apocalypse parle de la manne comme d’une récompense à la fin d’une vie ou des temps. Pour le chrétien, la communion eucharistique est cette manne cachée, qui comme dit saint Paul, “est la nourriture de la vie avec Christ en Dieu” (Colossiens 3,3). Cette vie est crucifiée avec le Christ, elle est crucifiée pour ses passions et ses convoitises, pour ses efforts propres, pour ses manifestations orgueilleuses de faux dévouements et de faux zèle.

 

Le Shabbat, la manne et l’épreuve de la foi constituent trois ingrédients de l’expérience spirituelle. Contrairement aux divinités ancestrales, le Dieu des chrétiens, comme celui des juifs, n’a pas besoin de se laisser nourrir par les humains. Au contraire, c’est lui qui nourrit en donnant la manne qui vient du ciel. Si souvent cachée dans le cœur des croyants, elle devient un fortifient sur la route et une récompense pour l’éternité. Le temps et l’espace sont déjà bien marqués par les traces de la présence divine. Il fallait encore donner du sens aux aliments qui portent les stigmates de la présence divine jusque dans un corps crucifié. 

3.             Le Shabbat et le repos

La manne cachée est le symbole du sens caché des Écritures. Dieu se laisse chercher dans ses paroles comme dans ses actions.

 

C’est encore la tradition orale qui permet de faire jaillir un sens caché des Écritures. En se référant au psaume 92 qui est un chant pour le jour du Shabbat, les commentaires de la Mishnah y donnent le sens suivant : “Psaume, cantique pour le Shabbat, pour le futur à venir, pour le jour qui sera tout entier Shabbat et repos dans la vie éternelle”. En paraphrasant et amplifiant le premier verset de ce Psaume (92), ce commentaire de la Mishnah laisse entrevoir dans le Shabbat l’ouverture au monde futur.

 

Nous avons vu que le septième jour, Dieu se reposa, et que le Shabbat et le repos sont deux réalités à la fois distinctes et liées. Ici, je voudrais développer ce rapport entre le repos du Shabbat et la vie éternelle pour voir comment le repos est associé à la vie éternelle. 

 

Certaines traductions remplacent le mot Shabbat par celui de repos. Le risque d’une mauvaise interprétation est alors visible. On est tenté de considérer Dieu à la manière humaine. Pauvre créateur, après un travail harassant durant six jours, il a besoin de repos. Et finalement ce repos dure toute l’éternité. Cependant, dans cette description anthropomorphique (Dieu à l’image de l’homme) du repos divin, il y quelque chose de juste. Le repos éternel auquel invite le Shabbat est une réalité divine. Divine et donc éternelle. Ce repos de Dieu permet à l’homme de grandir comme la pâte qui se repose avant de la mettre au four pour devenir du pain croustillant. La pâte, c’est la création qui effectue son travail, alors que le créateur se repose et elle, tout en travaillant, se repose avec lui, plus exactement en lui. C’est ainsi que le repos est représenté dans la Bible. 

 

Certes, pour arriver à comprendre une présence active de Dieu dans le repos, la formulation d’une telle portée (Dieu se reposa le septième jour) a dû passer par des étapes intermédiaires de purification. Ces étapes de purification poussent l’homme à abandonner un rapport idolâtré à Dieu. Des divinités créées par l’homme à son image et à sa ressemblance ont besoin de repos et de nourriture. Dieu dans le récit de la création et de son rapport à celle-ci en particulier amène l’homme au repos spirituel. Ce repos spirituel entraîne le repos physique, dans la vie, comme dans la mort. On comprend mieux cette évolution du sens du repos qui oscille entre la portée matérielle et spirituelle, à l’aide de la distinction entre la transcendance et l’immanence. 

 

Selon la Bible, la réalité divine est d’abord transcendante, Dieu est tout Autre. Cependant, sans rien perdre de sa valeur propre comme transcendance (personne ne peut réduire Dieu à son image), cette transcendance s’invite à l’intérieur de la vie humaine pour lui conférer le rapport immanent. Le Shabbat est alors intégré dans le cœur du croyant comme une réalité divine qui ouvre à l’éternité. Or, pour les religions traditionnelles considérées par la Bible comme idolâtres, la réalité divine est d’abord immanente, car au service de la vie terrestre, elle est intégrée dans le processus de l’autogestion humaine. 

 

Les lois qui en découlent ont une portée particulière aux dimensions du royaume ou de l’Empire terrestre qu’elles servent. Le judaïsme est aussi passé par cette phase en cherchant d’abord de l’intérêt de l’homme en Dieu pour sa vie concrète dans l’espoir de le faire sortir de l’esclavage. Dieu de la Bible va donner plus, il va donner la vie éternelle qui, dès le baptême, est déjà donnée comme promesse. C’est à partir de la vie éternelle, c’est à partir d’un tel horizon qu’est à comprendre tout le dispositif religieux au service de la vie du croyant.

 

Le Shabbat ne vise pas essentiellement à procurer du repos physique (même si cela y contribue). Il est plutôt un signe, un témoignage rendu au Dieu Créateur. “C’est un shabbat pour Yhwh ton Dieu” (Exode 20, 10). Le Shabbat n’est pas seulement pour rendre hommage au Créateur qui “s’évertua” à créer l’Univers. C’est aussi pour célébrer ses hauts-faits. Parmi lesquels, avant tout se trouve la sortie de l’esclavage (Exode) pour recouvrer la liberté d’enfants de Dieu. 

 

A cause d’une telle libération, l’observance du Shabbat comme jour de repos, doit s’étendre jusqu’à éliminer de sa pensée toute préoccupation du travail. La libération doit s’étendre à l’esprit et à la conscience humaine. L’homme désireux de recouvrer la liberté cherche les moyens de la libération. Mais ce ne sont pas les moyens de la libération qui automatiquement rendent libre. Faut-il encore accueillir une telle libération comme don de Dieu, et s’en souvenir. D’où Shema Israël (Souviens toi) qui retentit deux fois par jours dans la prière juive.

 

Les mots « esclavage » et « travail-service », viennent d’une même racine avad. La tradition juive joue sur cette similitude pour tirer la conclusion suivante : les esclaves de Pharaon deviennent des serviteurs du Seigneur. Le Shabbat est un rappel constant de ce passage et attire l’attention sur les conditions pour vivre dans la liberté. C’est l’homme, pas Dieu, qui a besoin de reprendre haleine grâce au repos du Shabbat. Pour se laisser ranimer par le souffle de Dieu. Si on avait compris cela de façon spirituelle, et à partir de là, pour le bénéfice humain et donc terrestre, les synagogues comme les églises et autres temples seraient remplis d’un tel désir. 

 

Dans le prolongement d’un tel soupir, dans la partie suivante, nous allons nous attarder sur le lien entre le Shabbat et le dimanche.