Ce plan permettra notamment de sortir l’UE de la crise, de façon « unie et solidaire », a précisé la chancelière allemande – Angela Merkel – ajoutant que ces subventions (et non des prêts) iront en priorité vers les « secteurs et les régions les plus durement touchées. » Un plan qui anticipe donc celui de que la Commission doit remettre dans les prochains jours.

Un modèle qui se base sur 4 piliers essentiels : un plan de relance ; une plus grande indépendance de l’UE sur le plan sanitaire, en constituant notamment une réserve de matériel médical ; une modernisation de l’économie, en la déployant notamment vers l’environnement et le numérique. Cela devrait comprendre une réduction significative des émissions de CO2 à l’horizon 2030, et la neutralité climatique en 2050, ou encore le déploiement rapide de la 5G dans l’UE. Un modèle qui visera aussi à renforcer la souveraineté européenne, au moyen notamment d’un programme de libre-échange ambitieux et équilibré avec l’Organisation Mondiale du Commerce. L’Europe doit ainsi « être moins naïve, en accompagnant mieux les industries-clés » selon Emmanuel Macron. Enfin, le 4è pilier plaide pour une restauration rapide et totale de l’espace Shengen et du marché intérieur.

Mais pour ce qui est du financement de ce plan, les 2 chefs d’Etat appellent à élargir le champ d’action du budget de l’UE, à long terme. Le cadre financier pluriannuel devra donc être renforcé. Mais aussi en permettant à la Commission d’emprunter au nom de l’UE. Les prêts pourront, ensuite, être rembourser plus tard, selon une clé de répartition. Cependant, pour être validé, le plan devra être approuvé à l’unanimité des 27 Etats membres. Il faudra notamment convaincre les plus sceptiques que sont l’Autriche, le Danemark, la Suède, et surtout le Pays-Bas. Emmanuel Macron et Angela Merkel espèrent désormais les convaincre, en donnant l’élan et l’exemple, pour ce plan…