En cas d’extension du conflit, notamment avec l’Iran, des tensions pourraient apparaître sur le marché du pétrole. Dans ce cas, les États-Unis décideraient certainement de sanctions contre l’Iran, et ainsi provoquer une augmentation du prix du baril, et dépasser son cours actuel moyen, à 90 dollars. Un niveau élevé, malgré une croissance médiocre de l’économie mondiale, et ce à cause de la réduction de production des pays de l’OPEP+, auquel on associe la Russie. 

Une politique menée depuis la crise sanitaire, en particulier par l’Arabie Saoudite, qui produit 8 millions de barils quotidiennement, là où il y en avait 10 millions/jour, avant le COVID. Fin 2023, la production de tous les pays de l’OPEP est de 36 millions de barils, contre 40 avant la crise. Or, la demande mondiale de pétrole est de 105 millions de barils quotidiens. Or, un embargo sur le pétrole iranien aurait une conséquence pour les pays occidentaux, car la production iranienne représente 3,5 millions de barils par jour. Une augmentation rapide du cours du pétrole entraînerait donc une récession en Europe, au Japon et en Chine. 

Mais si l’on est optimiste, on peut aussi se dire qu’un prix trop élevé encouragerait les investissements dans les énergies renouvelables, comme le solaire, l’éolien, et l’hydrogène. Mais aussi, malheureusement, d’une augmentation des forages de pétrole de schiste aux États-Unis et au Canada, où la production est passée de 2 à 6 millions de barils par jour. Le point de bascule pour relancer les recherches de gisement se situe environ à 120 dollars le baril. Or, le temps de réponse des compagnies américaines se compte en mois. L’augmentation des cours du pétrole, en cas d’extension du conflit au Proche-Orient, serait temporaire sauf en cas d’embrasement général…