Coronavirus chinois

Le nombre de décès dû au Coronavirus chinois était de 56, hier, pour plus de 2 000 cas de contaminations, dont 688 considérés comme « critique ». Et si l’OMS a jugé qu’il était « trop tôt » pour parler « d’urgence de santé publique de portée internationale », les autorités chinoises ont mis en quarantaine la ville de Wuhan et sa région – d’où sont partis les premiers cas, sur un marché – et qui représentent plus de 50 millions de personnes.

Le Monde touché

Le Président Chinois, Xi Jinping, a quant à lui reconnu que l’épidémie s’accélérait, appelant les autorité du régime communiste à renforcer son autorité. Mais la Chine n’est pas la seule touchée désormais, car 5 cas ont été diagnostiqués en Thaïlande ; 4 en Australie ; 3 au Japon, en Malaisie, à Singapour, Taïwan et en France ; 2 aux Etats-Unis, et en Corée du Sud ; et 1 au Népal. La question principale désormais, est de savoir comment limiter la transmission d’humain à humain, qui semble désormais acté. Une réponse complexe face au manque d’information sur la maladie pour la combattre selon plusieurs médecins réputés. Il faudrait, pour cela, déterminer le taux de reproduction. À savoir le nombre moyen de cas provoqués par un seul patient, alors que la période d’incubation (entre l’infection et l’apparition des premiers symptômes) est de 2 semaines maximum. Les principales mesures-barrières, sont donc de se laver les mains fréquemment, de tousser ou éternuer dans le creux de son coude, et d’éviter de se toucher le visage. En cas d’infection avérée, le patient devra être placé à l’isolement pour éviter toute contagion.

France : les médecins rassurants

En France, les très médiatiques médecins urgentistes – Patrick Pelloux et François Braun – se sont voulus rassurants, rappelant que la grippe tuait chaque année plusieurs millieurs de personnes. Et que ces 3 cas avérés de Coronavirus n’étaient pas graves, constatant qu’il n’y avait pas de pic d’appels, ni d’affolement, et doutant du fait qu’il faille mobiliser du personnel plus important, comme lors de la grippe H1N1, en 2009. Concernant le cas bordelais, une quinzaine de personnes entrées en contact avec le patient infecté lors d’un voyange professionnel en Chine, s’est signalé. Ainsi, les festivités du Nouvel An chinois ont été annulés par les organisateurs, hier à Bordeaux.

Enfin, deux autres cas ont été recensés à Paris. Un couple pris en charge à l’Hôpital Bichat, spécialisé en virologie. Ils ont été mis à l’isolement à l’unité des Risques Epidémiques et Biologiques, du service des maladies infectieuses et tropicales. Originaire de Wuhan, ces deux personnes sont arrivés en France le 18 janvier. Les bonnes précautions à suivre sont donc d’appeler le centre 15, pour être transportées dans de bonnes conditions vers des hôpitaux spécialisés. Et selon le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, 3 cas ne représenterait pas de fragilité particulière. Affaire à suivre.