Cet élevage caprin, c’est celui de Pascal Huger, ancien ouvrier agricole, qui a racheté la ferme de son patron en 2002, avec 400 chèvres de race Saalen, dans la commune de Ternay. Sa production de lait sert essentiellement aux fromages AOP, tels que le Selles-sur-Cher, le Valençay, le Sainte-Maure, le Pouligny-Saint-Pierre et le crottin de Chavignol.

Mais pour parvenir à s’occuper de cet important troupeau, Pascal Huger peut non seulement compter sur son ouvrier, mais aussi les machines, pour l’aider dans les tâches les plus fastidieuses. Si les bottes de foin, le fourrage et l’herbe sont répartis par l’éleveur, le long des barrières de l’étable, l’équipement prend en charge les compléments alimentaires, gérés en partie par l’ordinateur. La distribution est alors personnalisée, en s’adaptant aux besoins de l’animal en fonction du flux de lait, de son historique de gestation, sa production, la qualité de son lait et le suivi sanitaire. Chaque chèvre étant équipée d’une boucle d’identification électronique. Lorsque l’animal pénètre dans son espace sur la traite rotative, il est instantanément identifié. Une fois les manchons installés sur les pis, le lait est envoyé dans le tank de stockage et les contrôles sur le lait s’effectuent automatiquement. Cela évite donc des prélèvements manuels réguliers, qui perturbent bien souvent les animaux, sachant que la période de lactation est fixée entre 10 et 12 mois.

Enfin, cette automatisation de certaines étapes clés, permet de nombreuses économies d’énergie. Livrant son lait quotidiennement à un producteur de formages fermiers local, Pascal Huger ensemence le lait le soir, avec du sérum pour que les ferments commencent à travailler, et évitent de refroidir le lait. La T°C est ainsi rabaissée à 12°C, au lieu des 4°C obligatoires pour raisons sanitaires. Enfin, le tank est équipé d’un récupérateur thermique. Et l’énergie dépensée pour refroidir le lait est récupéré pour chauffer l’eau chaude.