L’occasion de suivre de l’intérieur l’actualité russe, avec le conseiller des Français de Russie, Franck Ferrari. Première réaction, sur la phrase du vice-président de l’Assemblée locale, qui déclarait que « la France est un ennemi de la Russie ». Franck Ferrari tient à remettre la phrase dans son contexte. Pour lui, les Français n’ont pas déserté le pays. Il, ce qui n’est pas le cas de nombreuses autres nationalités. Et si la généralisation des VPN permet de s’affranchir de de la censure, les Russes ne rapprocherait pas forcément la livraison de chars, aux Français. 

Quelques familles ont cependant fait évacuer les enfants. Ainsi, l’effectif du Lycée Français de Moscou, a baissé. La seule véritable inquiétude est suscitée par l’école de St Petersbourg, qui n’a plus d’opérateur, depuis le départ d’Odyssey en février dernier. L’AEFE refuserait de reprendre le groupe scolaire. 

Concernant la situation économique sur les entreprises, de nombreuses entreprises russes ont trouvé des parades pour échapper aux sanctions. L’inflation reste donc contrôlée, contre-balancée par une valorisation à la hausse du rouble. Une inflation presque habituelle, passée « seulement » de 8 à 11%. Un sens de la débrouille qui est partagé par les entreprises françaises restées sur place, soit par choix, soit parce qu’aucun Russe n’a souhaité racheter leurs actifs. Pourtant, d’autres n’ont pas eu le choix, comme Decathlon, qui a finalement décidé de se retirer du marché russe. 

Franck Ferrari reste cependant positif pour les Français sur place, et la relation entre les deux pays. Pour lui, « mieux vaut faire le dos rond » que quitter le pays, pour les Français de l’étranger, car aucun dispositif n’a réellement été mis en place pour assurer leur retour en France. Et si les vols directs entre les deux pays sont toujours bannis, il faut passer par un Etat tiers pour venir en Russie, comme l’Algérie, la Turquie, ou encore la Finlande. Les prix ayant explosé, cela rend impossible le voyage pour de nombreuses familles. En l’absence d’agressivité à leur égard, de nombreux Français sur place, ont donc décidé de rester et parier sur la longue relation d’amitié qui lie les deux pays.