Pour faire face, le secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères – Jean-Baptiste Lemoyne – annonçait en 2018, la création du dispositif de soutien au tissu associatif : le fameux STAFE…

D’un montant de 2M d’€ (soit 40% de crédits en moins), le choix des subventions ne dépendait non plus des Parlementaires, mais de l’administration… Une Commission consultative était créée, présidée par le Ministre lui-même, pour retenir ou non les propositions, selon des grilles assez précises : à savoir subventionner des projets nouveaux ; refuser l’automaticité des subventions ; ne pas accorder un montant équivalent à plus de 50% du budget ; et limiter les subventions à un plafond de 20 000€…

En 2018, ce sont donc 220 projets qui ont été retenus par l’administration pour une somme globale d’1,7M d’€, soit 50% de moins que l’année précédente… En 2019, ce sont 280 projets qui sont retenus pour 1,9M d’€… Le Ministère considère donc que le nouveau système est plus transparent que la réserve parlementaire, alors que la liste des projets retenus ressemble énormément aux précédentes…

Cependant, elle semble pénaliser les lycées français… Les principaux changements résident dans : un budget diminué de moitié / une administration décisionnaire / des décisions centralisées à Paris, alors que quand le Parlementaire le faisait, le circuit était plus court…

On aurait donc pu espérer qu’un Fonds de soutien pour la France de l’Etranger remplace cette Réserve Parlementaire… Il aurait pu fonctionner avec des budgets participatifs et des partenariats locaux, comme cela avait été proposé par des élus de tous bords… Cette centralisation, cette multiplication des commissions et cette diminution des moyens, n’apparaît alors pas comme une modernisation… Selon le Ministère, les critères et la procédure sont les suivantes :

Le STAFE répond d’abord au seul critère de rayonnement socio-économique et de la France… Le projet doit alors répondre à un plan éducatif, caritatif, culturel ou économique… Le STAFE vient donc compléter les programmes déjà existants dans les ambassades et les consulats…

Toutes les associations peuvent être aidées, tant qu’elles ont une vocation locale… Elle devra cependant pouvoir justifier de plus d’une année d’existence pour présenter son projet…

Vous pouvez postuler en retirant un dossier de demande de subvention auprès de l’Ambassade ou le Consulat de votre pays de résidence… Un conseil consulaire local se chargera de les examiner et d’émettre un avis motivé et détaillé, avant d’être soumis à une commission nationale…

En résumé, pour qu’un projet soit éligible, il doit donc être local, de ne pas dépendre de la subvention à plus de 50% du montant total, solliciter un montant entre 1 000 et 20 000€, et être caritatif, culturel, éducatif ou socio-économique… La liste des projets et le compte-rendu de la Commission Nationale sont à retrouver sur le site et l’application.