Peut-être que vous avez profité des fêtes de fin d’année pour poser quelques jours de vacances et faire une pause.

 

Entre l’arrivée d’OMICRON dans le monde, les nouvelles restrictions, nous sommes nombreux à être coincés loin de nos familles et ce n’est pas chose facile de trouver au fond de soi l’envie de se réinventer, se challenger ou de définir de nouveaux objectifs.

 

C’est pour cela que cette semaine je voulais partager avec vous quelques conseils, basés sur les neurosciences, pour utiliser ce break pour vous ressourcer et repartir en pleine forme mais surtout plus motivés que jamais !

Dernièrement, vous avez peut-être travaillé de longues heures.

La plupart des semaines, vous passez vos journées en meeting, à présenter, à penser, à écrire… À la fin de la journée, lorsque vous fermez enfin votre ordinateur, votre cerveau est grillé. La nuit, vous êtes tellement fatigués que tout ce que vous vous sentez capable de faire c’est d’ouvrir votre téléphone et faire défiler le flux d’informations jusqu’à ce que le temps devienne flou. Voulant vous arrêter mais étant incapable de vous arracher à la lueur narcotique et réconfortante de la nouveauté et de la stimulation.

Puis vous vous effondrez dans votre lit et vous regardez un peu Netflix ou écoutez un podcast pour vous endormir…

Ceci est un cycle stressant. Et peut-être qu’en faisant cela, vous pensez chaque nuit que vous vous octroyez ce temps pour vous donner le break dont vous avez besoin.

Mais peut-être que vous faites fausse route ?

Pour que le cerveau prospère, vous ne pouvez pas passer tout votre temps à travailler. Les êtres humains ne sont pas des robots et le surmenage conduit à l’épuisement, au désengagement et à la démission. Vous le saviez déjà certainement. Mais le cerveau a également besoin d’un « temps d’arrêt » – un temps non structuré sans objectif en tête et sans centre d’attention ciblé, pour pouvoir se régénérer.

Alors comment faites-vous le vide vraiment ?

Qu’est-ce qu’un break mental ?

Peut-être que vous pensez que les temps d’arrêt signifient simplement s’isoler – se donner la permission de regarder la télévision, son téléphone, lire un livre et d’oublier le travail. Mais en réalité, un véritable temps d’arrêt signifie : pas d’objectif ni d’attention focalisée.

Regarder une émission n’est donc pas un temps d’arrêt car cela nécessite une attention particulière. Au contraire, c’est plus proche du travail que des temps d’arrêt. Idem pour les applications de réseaux sociaux. Même aller à la salle de sport n’est pas considéré comme un temps d’arrêt. Lorsque vous courez des sprints ou soulevez des poids, vous travaillez vers un objectif et vous vous concentrez sur ce que vous faites. Et cela signifie que ce n’est pas un temps d’arrêt.

Même la méditation de pleine conscience n’est pas admissible, car elle nécessite également une attention ciblée. Les pratiques de méditation comme la pleine conscience de la respiration vous obligent à vous concentrer sur le moment présent, en vous entraînant à remarquer quand votre esprit vagabonde.

Comment fonctionne votre imaginaire ?

Des études montrent que la pensée repose sur la coordination de deux réseaux cérébraux différents, chacun avec sa propre façon de traiter l’information.

Le premier est le réseau des tâches positives, également connu sous le nom de réseau exécutif central. C’est la partie de votre cerveau axée sur les objectifs. Il s’active lorsque vous faites attention : prendre une décision, réfléchir à la solution à un problème ou utiliser votre mémoire de travail pour donner un sens à de nouvelles informations.

L’autre est le réseau en mode par défaut, également appelé réseau d’imagination. C’est le circuit de l’état de repos du cerveau – les régions qui se mettent en ligne lorsque vous ne faites attention à rien en particulier. C’est ce qui s’active pendant les temps d’arrêt.

Il s’avère que le réseau de l’imagination est au cœur de l’innovation et de la créativité. Des études montrent que la créativité dépend de l’interaction de plusieurs processus cognitifs, dont certains sont inconscients et ne se produisent que lorsque nous ne nous concentrons pas sur une tâche.

Lorsque vous vous concentrez consciemment sur un problème, l’esprit élimine naturellement les informations qui ne semblent pas pertinentes. Mais parfois, les meilleures idées nécessitent un saut créatif. C’est pourquoi la meilleure façon de résoudre un problème complexe n’est pas seulement de se concentrer dessus. Une meilleure approche consiste à prendre un temps d’arrêt et à donner au réseau d’imagination une chance d’opérer sa magie : consolider de nouvelles connaissances, établir de nouvelles connexions et imaginer de nouvelles possibilités.

C’est pourquoi le moment Eurêka d’Archimède lui est venu alors qu’il était dans son bain, et pourquoi Newton a formulé la loi de la gravité lorsqu’il a vu une pomme tomber dans un verger.

 

Les épiphanies qui semblent jaillir de nulle part lorsque votre esprit vagabonde sont en réalité des produits de votre réseau d’imagination.

Pas un instant à perdre.

 

Vous allez me dire, mais je n’ai pas le temps de faire un break ou de m’arrêter vraiment et vous allez même ajouter que vous allez perdre votre temps en faisant cela ! Et bien ceci est une croyance. En lisant d’avantage sur les neurosciences, j’ai découvert que : le temps d’inactivité n’est pas du temps perdu ! bien au contraire.

Beaucoup d’entre nous avons une aversion pour la perte de temps. Nous n’aimons pas l’idée de ne rien faire.

Notre temps libre est tellement limité que nous souhaitons profiter au maximum de chaque minute. C’est pourquoi vous regardez la MasterClass sur le sujet qui vous passionne pendant que vous vous brossez les dents… ça vous parle ?

Et si vous devez vraiment ranger vos dossiers, vous pensez que vous pouvez aussi bien rendre ce temps productif. Alors vous démarrer un livre audio ou un podcast, pensant que vous vous m’améliorez.

Mais même si votre seul objectif était l’efficacité, il serait toujours contre-productif d’essayer de garder votre esprit engagé à chaque seconde. Pour emprunter une phrase attribuée de manière douteuse à Albert Einstein : « La créativité est le résidu du temps perdu ».

Alors, comment obtenir plus de temps de pause mentale ?

Passez plus de temps à ne rien faire ! Ranger vos dossiers sans podcast en arrière-plan. Allez-vous promener dans les bois sur les sentiers mais laissez votre Applewatch ou Garmin à la maison. Les trail runners vont me maudire…

Lorsque vous pliez votre linge, laissez l’engourdissement de la tâche vous engourdir l’esprit au lieu d’essayer d’y échapper.

Et lorsqu’un moment de liberté se présente de manière inattendue – lorsque le wifi de l’avion cesse de fonctionner (quand on pouvait encore prendre l’avion !) ou lorsque votre téléphone s’éteint au café – résistez à la tentation de l’utiliser efficacement. Au lieu de cela, profitez de ces moments pour faire un break mental, en profitant de l’opportunité pour ne rien faire du tout !

Consacrer plus de temps aux temps de pause mentale créera les conditions idéales pour que ces informations éclaires se produisent – et vous aidera à rester sain d’esprit, créatif et productif sur le long terme. Je ne vous dis pas de rêvasser toute la journée bien évidemment, mais plutôt de réajuster la manière dont vous utiliser vos temps de pause.

A vous de jouer !

A bientôt sur la French Radio ou sur www.coachme-talent.com

 

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COACHME

josephine@coachme-talent.com