-À la fois actrice, chanteuse et militante, Brigitte Bardot endossa tout autant l’image de la Parisienne et la Tropézienne et elle est décédée ce dimanche 28 décembre.
Brigitte Bardot se fit d’abord connaître au cinéma, dès 1956, dans le film Et Dieu créa la femme, de Roger Vadim, quasiment passé inaperçu à sa sortie en France, mais véritable carton aux Etats-Unis. Le film fût affublé de scandale, avec une scène de danse à l’érotisme alors inédit au cinéma. De quoi conférer l’image de sex-symbol planétaire à Brigitte Bardot, à seulement 22 ans. Ayant déjà tourné une dizaine de films, Brigitte Bardot devient l’icône de la Nouvelle Vague grâce à ce film, en miroir d’une jeunesse révoltée contre une société vieillissante et corsetée.
Autre grand film, Le Mépris de Jean-Luc Godard. Lui aussi sera un échec retentissant au box-office, malgré les présence de B.B et de Fritz Lang. Mais une scène deviendra culte, celle où Brigitte Bardot énumère « Et mes chevilles ? Tu les trouves jolies mes chevilles ?… Et mes fesses ? Tu les trouves jolies mes fesses ?… » à Michel Piccoli. Elle donnera également la réplique à Jeanne Moreau, autre grande dame du cinéma français d’après-guerre, dans Viva Maria, de Louis Malle, dans une parodie de western aux décors exotiques.
Brigitte Bardot se sera également illustré dans la chanson. Avec pas moins de 70 titres, dont La Madrague, Bubble Gum, Tu veux ou tu veux pas ?, ou encore Nue au soleil. On se souvient également du duo avec Sacha Distel sur Tu es le soleil de ma vie, mais aussi les chansons sulfureuses aux côtés de Serge Gainsbourg. Devenant la muse de l’homme à la tête de choux, elle interprétera Harley Davidson, Bonnie and Clyde, ou encore Je t’aime…moi non plus. Ce titre, écrit en 1967, restera secret jusqu’en 1986, car B.B était alors mariée à Günter Sachs, et ne souhaitais pas que sa relation extra-conjugale avec Gainsbourg, ne soit révélée au grand jour.
Mais on retiendra également la Brigitte Bardot militante. Elle change de vie à 39 ans, et raccroche le cinéma et la chanson, pour la défense des animaux. Elle dénonce notamment le massacre des bébés phoques en 1977, au beau milieu de la banquise canadienne. En 1986, elle vend objets personnels, bijoux et souvenirs, pour créer sa Fondation en faveur des animaux. Elle deviendra également de plus en plus conservatrice, et sera la muse du sculpteur Aslan, à qui elle donnera ses traits pour incarner la Marianne de la République. « La liberté c’est d’être soi, même quand ça dérange » proclamera Brigitte Bardot dans son BBcédaire, sorti en octobre dernier. Elle y revendiquera également une certaine proximité avec Marine Le Pen.
Et les hommages ont afflué de la préfecture du Var qui a salué « la mémoire de cette figure mythique du patrimoine culturel français et varois », à Marine Le Pen qui l’a qualifiée de « Jeanne d’Arc du XXIè siècle ». Emmanuel Macron a twitter « Nous pleurons une légende du siècle », et Rachida Dati « une icône parmi les icônes ». Alors que la SPA a salué « son engagement sans faille ». Et Peta « un ange pour les animaux ». Enfin, Mireille Mathieu conclut avec un « Et si Dieu a créé la femme, il a aussi créé Brigitte Bardot ».




