Tout d’abord, très bonne année 2020 ! On revient donc sur les 6 dates qui ont fait l’actualité de l’Union Européenne en 2019. Une année qui va être structurante pour la première moitiée de la décénnie qui s’ouvre, notamment marquée par les Elections européennes, le Brexit, et de nouvelles institutions.

La première date est le 15 janvier 2019, et le rejet de l’accord de Brexit de Theresa May. Un Brexit qui aurait pu avoir lieu le 29 mars 2019, si cet accord n’avait pas été rejeté par les députés britanniques. Les plus ardents défenseurs du Brexit et les unionistes nord-irlandais, refusant le « backstop », sorte de filet de sécurité pour maintenir le Royaume-Uni dans une union douanière avec l’UE, pour garantir la fluidité des échanges entre les deux Irlandes.

Le 21 mars, le Brexit est donc reporté : Après un deuxième rejet de son accord, Theresa May est donc contrainte de reporter le Brexit pour éviter un no deal et une sortie sans accord de l’UE. La date du 30 juin est rejetée au profit du 22 mai, si elle parvient à valider l’accord conclu en novembre 2018… Mais il est une nouvelle fois rejeté fin mars, et Theresa May demande un report plus long. Le 11 avril, les Européens acceptent un report au 31 octobre.

Les 23 et 26 mai 2019 sont marqués par les Elections Européennes : Plus de 400 millions d’Européens sont donc appelés aux urnes pour élire les nouveaux eurodéputés. Le 9è scrutin depuis 1974 voit la présence inattendue des Britanniques, une hausse de la participation (au-delà des 50%) et la fin de la majorité absolue pour la droite conservatrice et les sociaux-démocrates. Les Libéraux et les Verts entrent donc dans la danse. Notez que les bons scores des eurosceptiques et europhobes n’effacent pas leurs divisions dans l’hémicycle.

23 septembre : Sommet Action Climat. Une problématique au cœur des préoccupations en 2019. Mais les différents rendez-vous des derniers mois sur le climat n’ont un effet que limité sur la question. Et si l’espoir était né des mesures d’interdiction de la pêche électrique ou encore la 1ère obligation européenne de réduction des émissions de C02 en avril, le Sommet Action Climat a été un rendez-vous manqué en septembre. Aucun dirigeant n’a présenté de plans concrets de réduction des émissions à New-York. Allant même jusqu’à nourrir la déception du Secrétaire Général de l’ONU – Antonio Guterres.

17 octobre : conclusion d’un nouvel accord de Brexit avec Boris Johnson. Theresa May ayant démissionné le 7 juin, c’est le Brexiter Boris Johnson qui la remplace, ouvrant directement des négociations avec l’UE, souhaitant effacer la mesure de backstop, et se déclarant prêt au no deal. Le 17 octobre, il obtient donc un accord de sortie avec Bruxelles, et la suppression du backstop qui va avec. L’Irlande du Nord continuera cependant de suivre certaines règles européennes au moins jusqu’en 2025. Mais face à l’impossibilité de faire valider cet accord par les députés, un nouveau report est fixé au 31 janvier 2020.

Enfin, le 1er décembre marque l’entrée en fonction de la nouvelle Commission européenne : Si l’Italien David Sassoli est élu président du Parlement européen en juillet, c’est l’Allemande Ursula Von der Leyen qui est porposée par les chefs d’Etat et de gouvernement pour devenir présidente de la Commission européenne. Elle est élue par les eurodéputés et constitue son collège de commissaires. Parmi les difficultés, les candidatures du hongrois Laszlo Trocsanyi, de la roumaine Rovana Plumb et de la française Sylvie Goulard sont retoquées, notamment pour des risques de conflits d’intérêts. La nouvelle Commission débute donc son mandat avec 1 mois de retard, le 1er décembre. Le même jour que l’intronisation du belge Charles Michel au poste de président du Conseil Européen. Enfin, la française Christine Lagarde, est elle, nommé à la tête de la Banque Centrale européenne, après avoir dirigé le FMI pendant 8 ans.