Tout juste nommée ministre déléguée des Français de l’étranger, Eléonore Caroit a connu l’un de ses premiers temps forts lors de la 43è session plénière de l’Assemblée des Français de l’étranger. Lancées en mars 2025, ces Assises ont livré leurs premières conclusions. 

Premier enseignement, 12 000 personnes se sont mobilisées et 355 propositions ont été formulées. De quoi valider la formule d’ « une caisse de résonance pour les citoyens partout dans le monde » selon le conseiller des Français du Cambodge, Florian Bohême. « Une adaptation des mécanismes existants » comme le réclamait depuis des années la présidente de l’Assemblée des Français de l’étranger, Hélène Degryse. Et on peut classer ces propositions en 3 thèmes distincts : les aides sociales directes et indirectes ; les bourses scolaires de l’AFE ; et l’accompagnement par les AESH. Thème central aussi, l’avenir de la Caisse des Français de l’étranger (CFE). 

Lors de la séance de restitution et de clôture, ce mercredi 15 octobre, plusieurs élus ont pris la parole. Florian Bohême s’est ainsi adressé à la nouvelle ministre chargée des Français de l’étranger pour indiquer « attendre des résultats » de ces Assises. Notamment en matière de protection sociale des expatriés. Un message reçu 5 sur 5 par Eléonore Caroit, qui a rappelé que « rien n’est pire que de formuler des propositions qui ne se traduisent pas en actions », soulignant que cette restitution n’est « pas un point final à ces assises ». 

Pourtant, l’amère réalité est que la mise en pratique de ces propositions dépend en grande partie du débat budgétaire à venir. Dans ce contexte, Claude Levy, membre du groupe des Indépendant à l’AFE, a donc proposé que « les recommandations qui n’engagent pas de dépenses soient priorisées ». Denis Glock, du groupe Ecologie&Solidarité a, quant à lui, rappelé que « derrières les chiffres, il y a des vies » et qu’il revient à l’État de « garantir la continuité des droits ». D’autres élus, comme Alexandre Col, a souligné que « la plupart des propositions sont pragmatiques et non idéologiques ».

La ministre a promis d’analyser l’ensemble des propositions, en espérant que le travail se poursuive de manière transpartisane, comme elle a pu le faire avec son collègue Karim Ben Cheikh, du groupe écologiste à l’Assemblée nationale. À eux deux, ils avaient déposé une proposition de loi en faveur des expatriés, qui pourrait, peut‑être, se transformer en projet de loi gouvernemental intégrant certaines recommandations des Assises de la protection sociale ? À suivre.