Alors que le prochain patron du PS sera élu le 19 janvier prochain, les 300 militants vivant à l’étranger ont pu voter en ligne à partir du 12 janvier. Mais après la fuite d’un fichier contenant les identifiants de tous les adhérents, le vote a été annulé. 

C’est le premier secrétaire sortant, Olivier Faure, qui est arrivé en tête du 1er tour, selon les résultats communiqués par le parti. Le titulaire du poste depuis 2018, fait face à Nicolas Meyer-Rossignol, arrivé 2è, et Hélène Geoffroy, 3è. 14 000 bulletins ont été dépouillés, mais ces résultats sont contestés par les équipes de Nicolas Mayer-Rossignol. Et si ces scores sont serrés et contestés, même si la fédération des Français de l’étranger ne compte que 300 votants, le fait que leurs votes ne soient pas pris en compte peut constituer un risque d’annulation, même si les observateurs doutent d’un tel scénario.

Une bourde qui s’explique par une erreur de la plateforme choisie par Cécilia Gondard, la présidente de la fédération des Français de l’Etranger. La société Hypermaster a étendue par erreur une option, choisie pour un autre client. Les scrutateurs avaient donc accès, après une manipulation, à l’ensemble des identifiants et mots de passe des votants. Et même si aucun cas de triche n’a été avéré, la sincérité du vote n’est plus garantie. 

Une faille dans l’organisation, qu’exploite les opposants à Cécilia Gondard, alors que la fédération socialiste des Français de l’étranger doit être renouvelée le 15 février prochain. Pour son prédécesseur, Boris Faure, ce couac vient remettre en cause le vote électronique dans l’esprit de certains, alors qu’il est pourtant indispensable selon lui. Même constat pour Mehdi Benlahcen, qui invite les actuels dirigeants à recréer un lien de confiance avec la direction nationale et les militants. De son côté, Cécilia Gondard réfute tout défaut d’organisation, et remet la faute sur Hypermaster. Une société, dont le numéro de Siret n’affiche pas la même ancienneté et expérience, qu’il ne pourrait y laisser penser. Dès lors, pourquoi être allé chercher une société extérieure, alors qu’il existe une solution intégrée et déployée par le Parti socialiste, sur son propre site ? 

Officiellement, en tout cas, aucune décision n’a été prose pour le second tour, si ce n’est celle de ne plus confier les rênes à Hypermaster. Et vu les délai, la seule option viable, semble être celle de la plateforme interne du PS. 

Une problématique qui sera sûrement au coeur des préparatifs des élections internes de février. Surtout que Cécilia Gondard, si elle est réélue, s’est engagée à faire désigner la tête de liste qui représentera le Parti socialiste aux élections sénatoriales d’automne 2023.